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26 juin 2010 6 26 /06 /juin /2010 15:30

Vous n'aller pas le croire : d'habitude les chroniques des humoristes de France-inter peuvent être écoutées et même vues, sur le site de la radio, le jour même. Il en a été ainsi de la chronique de François Morel du vendredi matin, disponible quelques heures plus tard. En revanche , samedi à 15 h, 20 celle de Didier Porte du vendredi 25/6/2010 au fou du Roi, sa dernière sur la chaîne de radio publique , n'est toujours pas disponible. Elle ne le sera peut-être pas. Dans ce cas, ce serait de la censure. Elle est écoutable sur le site de Didier Porte,  ( voir l'adresse ci-dessous) qui s'était peut-être douté du coup. Pourtant pas d'insanités dans cette chronique où l'humoriste conteste de manière hilarante et à l'applaudimètre la statistique de JL Hess concernant les courriels reçus suite à son éviction et à celle de Stéphane Guillon. Selon le directeur de radio-France interrogé par Canal +, les courriels positifs et négatifs c'est du 50/50. A Bordeaux et devant Alain Juppé qui recevait le fou du roi, après contrôle aux applaudissements, on pourrait en déduire que Jean-Luc Hees a été trompé par ses collaborateurs. Et pourtant les Bordelais c'est  comme les Lyonnais, hein ? un peu cul pincé ou balai dans le cul si vous voulez... pardon je m'égare mais c'est à cause de Didier Porte qui a eu une fâcheuse influence sur moi. Merci, ça va mieux, je me suis fait exorciser. Je voulais dire que ce sont des gens ré-ser-vés. Ah si, à la fin il y a eu des gros mots, mais c'était juste une citation  d'un comique sans avenir, pour laisser entendre que derrière JL Hess, et Philippe Val, Porte entendait autre chose. La citation c'était : "Casse-toi, pov' con !


Pour écouter la dernière chronique de Porte, qui vaut d'être entendue, même si à France-Inter on préfère qu'il n'y ait pas de traces,  c'est sur son blog :

 

 

http://dp.blogourt.fr/683197/Derniere-chronique/

 

J'allais oublier : une bonne nouvelle. Didier Porte assurera un billet hebdomadaire sur " arrêt sur image" site par abonnement

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 09:51

m-affiches_mai_68__1_.jpgLa fréquentation de Sarkozy est contagieuse. Regardez ce pauvre Kouchner, cette pauvre Fadela Amara, ce sinistre Eric Besson. Bien que ce dernier ne fut pas contaminé  en passant dans le camp adverse, il l'était déjà : c'était un porteur "sain" comme on disait pour les maladies virales. J'ai bien peur que Hees et Val présentent les premiers symptômes de la sarkozyte. C'est soignable à condition de s'éloigner de l'Élysée un long moment et de subir un traitement à base d'humilité afin de remettre l'ego à sa juste place. Le pouvoir rend con, nous le savons tous, ce qui n'empêche pas parfois les plus intelligents de mettre les pieds dedans.  Une bonne piqure de lucidité peut remettre un peu de bon sens dans les cervelles embrumées par le pouvooooooir . 

J'ai adoré l'émission de Hees  synergie, mais je n'oublie pas que c'est lui en 2003 lorsqu 'il était directeur de France-Inter  qui a viré Martin Winckler chroniqueur  un peu trop critique avec le lobby de l'industrie pharmaceutique (1), avant d'être viré lui-même en 2004. Je n'oublie pas non plus que lorsqu'il a été pressenti pour devenir directeur de Radio-France, il a affirmé qu'il ne virerait pas Guillon parce qu'il a du talent ( voir la video)

François Morel a raison de dire que Hees a eut une réaction arrogante, parce qu'à mon sens c'est vrai. J'ai lu sur son blog que Claudioo avait trouvé nulle la chronique de Morel faisant de la surenchère sur Porte et Guillon. Il ne faisait pourtant que pratiquer le second degré dont il est un maître et qui lui avait valu la notoriété lorsqu'il faisait partie de l'équipe des deschiens avant que Canal+ ne ravale l'originalité et une bonne part de l'impertinence qui était sa marque. La chronique de François Morel ce matin, je l'ai trouvée digne et sans complaisance (voir la video). Il peut y aller , dans la foulée des deux autres ses jours sur France-Inter sont probablement comptés

 

 

(1) Les péripéties  de l'affaire du vaccin anti grippe A, ne fait que confirmer ce qu'il pensait des lobbys pharmaceutiques   

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 10:33

Piqué sur le Web :

Déclaration de Roselyne Bachelot qui n'a rien à reprocher à sa secrétaire d'État : "Rama Yade et moi formons une équipe très soudée, les rôles sont bien répartis". ( le post) MDR

Il y a quelques mois Henri Proglio qui avait renoncé à sa double et effarante rémunération alors qu'il n'avait rien à se reprocher avait été gratifié d'une conclusion par Michel Rocard  qui reprend les couleurs de l'actualité :

c'est un symbole d'une économie de la cupidité qui n'est plus moralement vendable aux électeurs. Je ne suis pas sûr que le gouvernement soit complètement conscient. Ces gens ne réfléchissent pas que le système devient intolérable pour le petit peuple. Nous sommes en démocratie, ils prennent un risque politique terrifiant. ( arrêt sur image)

 

au sujet d'Eric Woerth :

l'ouvrage du conseiller d'Etat Christian Vigouroux, Déontologie des fonctions publiques (Dalloz, 2006), est explicite sur cette question ( conflits d'intérêts ndlr), notamment dans son chapitre 11 où l'on peut lire, page 86: «Le principe absolu est que le chargé de fonctions publiques devra éviter d'être en situation de conflits d'intérêts, c'est-à-dire en situation de choisir ou d'être soupçonné de choisir son intérêt propre, direct ou indirect plutôt que l'intérêt public qu'il est censé servir.» ( médiapart)

 Une triste nouvelle pour les vieilles badernes : Le tortionnaire Marcel "Gégène" Bigeart qui n'avait rien à se reprocher a passé son arme à gauche alors qu'elle avait toujours été à droite

Joffrin dans Libération :

Les dirigeants de Radio France sont poursuivis par une malédiction originelle : leur mode de nomination. Même un excellent professionnel comme Jean-Luc Hees, dès lors qu’il procède du prince, voit le moindre de ses gestes soupesé, interprété et mis en relation avec les intérêts politiques de celui qui l’a nommé. Cette suspicion demeure, même si l’antenne de la radio publique ne peut guère, c’est le moins qu’on puisse dire, être taxée de sarkozysme galopant. ( ndlr : Radio france n'est pas sarkoziste mais Philippe Val, qui n'a rien à se reprocher, l'est devenu. Son rapport très proche avec sa copine Carla Bruni peut expliquer ça)

 A part ça, j'ai noté  :

 Que Mme Bettencourt qui n'a rien à se reprocher a décidé de déclarer des comptes en Suisse ( 80 millions d'Euros) qu'elles avait oublié  par étourderie de déclarer à l'administration fiscale, ainsi qu'une autre broutille : une île dans les Séchelles

Que Mme Woerth a démissionné de la société qui gérait partiellement les avoirs de Mme Bettencourt alors qu'elle n'a rien à se reprocher

Que  plusieurs ministres ont décidé de renoncer à leur  double salaire alors qu'il était parfaitement légal et que personne ne leur demandait rien sauf le premier ministre.

 Que Le Secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet, soupçonné d'avoir bénéficié d'un permis de construire illégal pour agrandir la maison qu'il possède à Grimaud (Var), près de Saint-Tropez, a annoncé mardi soir dans un communiqué qu'il renonçait à ce permis, tout en estimant n'avoir rien à se reprocher.

Que la garden-party de l'Élysée a été supprimée ( 732 000 €) parce qu'il n'y a pas de petite économie et malgré qu'il n'y eut rien de scandaleux à faire piétiner les pelouses de l'Elysée par 7500 clampins fiers de se gaver de petits fours aux frais de la République en débitant des banalités

Que François Fillon a demandé à Christian Blanc qui n'a rien à se reprocher de rembourser «sur ses deniers» la totalité de la dépense révélée par le Canard Enchaîné, soit 12.000 euros de cigares aux frais de la République.

Que les Bleus qui n'ont rien à se reprocher renonçaient à toucher leur prime de 5 millions d’euros issus des recettes engendrées par les sponsors depuis 4 ans, soit au moins près de 200.000 euros par footballeur.

Vous voyez bien que tout ne va pas si mal dans ce pays ! Et ne me dites pas que tout ça a un rapport quelconque avec les pressions de l'opinion. La démocratie fonctionne, mais elle est dans la rue.

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 18:37

Le fric, le blé, le flouze, l'artiche, la galette, le pognon, la tune... Impossible de ne pas faire le lien entre la défaite de l'équipe de France de football et l'argent. L'argent dominateur, l'argent qui donne la fièvre, l'argent qui corrompt qui provoque la cupidité, l'avidité, qui fait perdre la tête et le sens commun. La tête ?  Il faudrait déjà en avoir une. La mésaventure humiliante de l'équipe de France devrait faire réfléchir ces grands garçons majoritairement issus de milieux défavorisés, payés des sommes faramineuses pour taper dans un ballon, et qui dévoile les mécanismes de l'offre et de la demande qui débouchent parfois sur des situations  aberrantes.  Jusqu'à un certain degré le public populaire accepte bien cette disparité entre ses propres revenus et ceux inimaginables de ces enfants gâtés. Dans une certaine mesure, ils sont symboliques de la réussite fulgurante et de la notoriété rêvées par les cités et les milieux défavorisés dans leur ensemble. Le footballeur vedette c'est la revanche du pauvre par procuration. Oui, mais à condition qu'il y ait des résultats positifs. Là rien ne va plus. L'équipe de France amollie par son compte en banque a montré le pire d'elle-même : absence de volonté, d'enthousiasme, d'esprit d'équipe, de respect du public, de conscience d'une appartenance, d'amour du travail bien fait. Juste des milliardaires arrogants qui estiment ne pas avoir de compte à rendre. Mais au-delà de cette histoire lamentable, où les supporters ( je n'en fais pas partie) ont pris conscience qu'ils étaient floués il y a pire : la prise de conscience que rien ne va plus dans ce pays, car la frime, les faux-semblants, l'arrogance, le mépris des citoyens, de ceux grâce auxquels on se trouve au sommet, la cupidité, le narcissisme  sont des sentiments et des attitudes qui triomphent plus que jamais dans la conduite des affaires de l'état. Finalement la mésaventure des footballeurs j'menfootistes n'est rien d'autre qu'un signal strident qui instruit sur les dérives du système et  de nos gouvernants.

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 14:34

 

France-inter. Fin de l'insolence

Climat plus que houleux  à France-Inter. Stéphane Guillon est viré des matinales , Didier Porte vient d'annoncer qu'il est viré de France-inter ( plus de matinale, plus de fou du Roi. Plus d'humoristes,  trop dangereux ces gars-là, incontrôlables. On aura peut-être droit à Bigard ou à Arthur, allez savoir. La numéro deux de la rédaction de France Inter, Brigitte Benkemoun, est virée aussi. Les émissions culturelles "Esprit critique" et  "Et pourtant elle tourne" sont supprimées. La semaine dernière la rédaction de France-Inter en colère a voté une motion contre Philippe Val. Notons aujourd'hui le soutien public de D. Porte par Stéphane Bern qui n'est pourtant pas un gauchiste.


Voici un extrait de l'interview de Jean-Luc Hess dans le journal le monde avec mes commentaires :

 

Le Monde : France Inter connaît de sérieuses turbulences depuis l'arrivée de Philippe Val Reconnaissez-vous avoir commis des erreurs ?

C'est vrai qu'il y a eu parfois des maladresses. Qui n'en commet pas ? Mais, dans un an, Val n'agira pas de la même façon. Il a atterri dans une grosse structure et mon erreur a été de le laisser y aller seul. Depuis, quelques semaines, il travaille avec Laurence  Bloch comme adjointe qui connaît parfaitement la maison. Il ne s'agit pas d'un recadrage de Val, mais d'un renforcement. 

commentaire : comme ces choses-là sont bien dites ! "Pas un recadrage mais un renforcement". Donc Val va continuer comme avant mais avec une costaude pour le soutenir parce que Hess doit le trouver un peu faible des genoux, donc au bout du compte pas très fiable. Ce qui paraît être l'avis majoritaire des journalistes d'Inter qui le trouvent très dilettante et beaucoup trop absent. Ce qui prouve qu'on peut-être un bon directeur de journal satirique avec l'insolence qui va avec et un mauvais directeur de radio publique avec la soumission qui l'accompagne

 Laurence Bloch à l'époque directrice adjointe de France-Culture c'était signalée par sa censure  dans le cadre du festival " Traces de vies" en novembre 2004 du documentaire radiophonique "Les Yeux grands fermés" qui illustrait, sans aucun éloge du terrorisme, la situation dans trois villes palestiniennes en train de mourir de différentes façons . Pourtant, ce documentaire radiophonique avait été diffusé en septembre 2004 sur France culture.

Le Monde :Cela n'a pas empêché la rédaction de voter la semaine dernière une motion contre Philippe Val à propos de la grille de rentrée...

Oui mais cette inquiétude ne correspond pas à la réalité. Il n'y a pas de grands chambardements à France Inter. La mécanique d'une grille est très compliquée. Il faut bouger car il y a des émissions qui ne marchent pas bien. Val, qui a un projet éditorial et culturel, essaie de trouver des solutions de remplacement pour les journalistes ou animateurs dont les émissions seront supprimées. On ne laisse jamais les gens au bord de la route. Je connais beaucoup de journalistes à l'extérieur qui aimeraient vivre le malaise de France Inter.

commentaire : les émissions "qui ne marchent pas bien" ce sont "esprit critique" de Vincent Josse  (dans esprit critique, il y a "critique" Aïe, Aïe Aïe) qui va disparaître et " "Et pourtant elle tourne"  qui va cesser de tourner, deux émissions de haute tenue culturelle. Il paraît qu'elles ne décollent pas. Leurs auteurs vont avoir des compensations à ce qu'on dit

La saison de France Inter a été ponctuée par les polémiques autour des chroniques de Stéphane Guillon et dernièrement de Didier Porte. Les auditeurs d'Inter les retrouveront-ils dans la nouvelle matinale de septembre ?

Non, car je ne m'appelle pas Raymond Domenech. J'ai eu de nombreuses discussions avec Stéphane Guillon à propos de ses chroniques. Si l'humour se résume à l'insulte, je ne peux le tolérer pour les autres mais également pour moi. Quel patron d'une grande entreprise accepterait de se faire insulter par un de ses salariés sans le sanctionner. J'ai un certain sens de l'honneur et je ne peux accepter que l'on me crache dessus en direct.

L'humour ne doit pas être confisqué par de petits tyrans. Je prends cette décision non pas sur une quelconque pression politique mais en m'appuyant sur des valeurs minimales d'éducation et de service public. Je considère que cette tranche d'humour est un échec. Elle a montré une grande misère intellectuelle dont je ne m'accommode pas. Il n'y aura pas de changement d'horaire ni de remplaçants. Ce qui ne fait pas rire à 7 h 55 ne me fera pas plus rire à 3 heures du matin. Je sais qu'en prenant cette décision, il y a un risque. Mais j'assume !

Commentaire : Cette grande misère intellectuelle, je la trouvais drôle et pertinente le plus souvent. Jean-Luc Hess me place devant ma grande misère intellectuelle personnelle. C'est dur. ça le sera aussi pour les deux millions d'auditeurs à la misère intellectuelle évidente qui suivaient Porte et Guillon ou qui comme moi écoutaient  principalement "le fou du Roi" à midi pour la chronique de Porte. Cette tranche d'humour est peut-être un échec, mais pas en matière d'audience. Je sens que l'insolence des trublions va être remplacée par le doux bruissement des pompes que l'on cire.

Voici les deux dernières chroniques de Stéphane Guillon et de Didier Porte :

 

 

 

 

 

 

 


 

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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 11:37

 

jpg_vendeur_journaux.jpgCe qui est passionnant aujourd'hui c'est de constater, que malgré tout, la vox populi en France par la presse ( pas toute la presse hein ! ) ou par la rage qui provient de ce que les pouvoirs lui font subir parvient à faire "bouger les lignes" , pour reprendre une expression à la mode,  en se référant à l'équité et à la justice dont elle attend pourtant peu et le plus souvent à juste raison.

C'est ainsi qu'un ministre a dû renoncer à son portefeuille et à un appartement de 600 m2 qui lui avait été royalement accordé.

C'est ainsi que le salaire hallucinant de Christine Boutin ayant été dénoncé par le Canard, elle s'est sentie obligée d'y renoncer entraînant du coup le renoncement à leur super-retraite d'un certain nombre de ministres, qui ne l'auraient jamais fait spontanément si l'affaire n'avait pas été débusquée par la presse.

C'est ainsi que le fils du Roi a dû renoncer à la présidence de l'EPAD.

C'est ainsi que malgré la mansuétude de la justice à son égard Charles Pasqua a fini par se faire pincer.

C'est ainsi que l'opinion réclame maintenant la vérité autour de l'affaire Kerviel et qu'elle veut savoir quelles sont les implications des politiques français dans le carnage de Karachi, malgré les verrouillages du pouvoir et ses réponses embarrassées.

C'est ainsi qu'elle veut qu'on démêle les fils de l'affaire Bettencourt qui se fait jour.

Il est à noter que malgré que la presse dans sa plus grande proportion soit phagocytée par le pouvoir  ( je ne vais pas vous faire la liste, mais on peut y ajouter désormais Libération et le Nouvel Observateur sans trop se tromper) la presse en ligne prend le relais aussi bien à travers des sites que des blogs d'information ( l'affaire Karachi  et l'affaire Bettencourt ont été révélées par Médiapart ).

 Modérons cependant notre enthousiasme car pas mal de mises en examen se terminent en eau de boudin ( Chirac ?) et finissent par tomber dans l'oubli  et que la suppression annoncée des juges d'instruction ira nettement plus dans le sens de l'opacité que dans celle de la clarté.

L'accumulation des affaires correspond à la compression des gaz dans les pistons d'un moteur . Attention, comme le dit la gouaille populaire, à "l'étincelle qui fait déborder le vase" 

Et si les citoyens en avaient marre d'être pris pour des cons méprisés  ou des veaux à la cervelle flasque? On peut toujours rêver.

 

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 16:34

Pendant que Nicolas Sarkozy visite le studio de la BBC d'où a été émis l'appel du 18 juin 1940 par le général De Gaulle refusant la soumission du Maréchal Pétain   et que les journalistes de France Inter protestent contre la nouvelle grille des programmes imposée par l'ancien gauchiste Philippe Val devenu sarkoziste, voici l'appel lancé par Reporters sans frontières, qui rappelle que la France est 43e de son classement mondial de la liberté de la presse et dénonce «le combat du gouvernement contre la presse indépendante».

 

"A tous les journalistes et citoyens français

Attendu que le pouvoir exécutif tente d'influer sur l'avenir de l'un des principaux quotidiens du pays,

Attendu que les humoristes sont rappelés à l'ordre pour leur irrévérence,

Attendu que les journalistes protégeant leurs sources ou remplissant leur fonction sont mis en examen comme de vulgaires receleurs ou de dangereux délinquants,

Attendu que ces faits se produisent ironiquement quelques mois après l'adoption par le Parlement d'une loi protégeant les sources des journalistes,

Attendu que la France occupe une place indigne d'elle (43e) dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières,

Nous, journalistes indépendants et souhaitant le rester, ou citoyens attachés à l'accès à une information libre et indépendante, avons décidé de lancer cet appel, en hommage à celui qui a signé l'acte de naissance d'une France libre, et dont nous célébrons le soixante-dixième anniversaire."

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 10:56

JAVEL--Le-Coq-Gaulois.jpgEt un et deux !! Les glorieux footballeurs de l'Equipe de France se sont fait lessiver face au Mexique, 17e au classement de la FIFA.

Une tôle, une branlée, Juin-40 ( c'est de saison). Un but au football s'apparente à une gigantesque éjaculation collective. Les Français hier soir ont mesuré leur impuissance.

Pourtant on en avait entendu des déclarations d'autosatisfaction gargarisante, des "nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts"  ( ça aussi c'est de saison). On en avait vu des torses bombés, des biceps avantageux, des volontés tendues vers la victoire. Il est vrai que nous ne sommes pas mondialement connus pour notre modestie.

Par rapport à tous les sujets de contrariété qui accablent les Français on pourrait dire que c'est anecdotique. Eh bien pas du tout. Vous avez pensé aux fabricants de maillots, de godasses de foot, de perruques bleu-blanc-rouge, de langues de belle-mère, de trompettes qui vont rester dans les stocks en attendant des jours meilleurs ? Vous avez pensé aux chaînes de télé , aux annonceurs qui ont investi des sommes énormes, aux journaux ou à ce qu'il en reste ? Vous avez pensé aux ventes de Ferraris qui vont forcément baisser dans l'hexagone. Ben oui, les joueurs, à l'instar des ministres qui pour calmer le jeu et surtout installer un rideau de fumée renoncent à leur super-retraite parce que ça fait désordre, compte-tenu de la réforme de celle des autres Français, les joueurs, disais-je, vont forcément renoncer à une grande partie de leurs salaires délirants pour en faire don au secours populaire ou au secours catholique, ou au téléthon, ou aux restos du cœur. sans compter ceux qui vont se faire hara-kiri. Adieu les hôtels cinq étoiles, bonjour les formule 1. C'est une catastrophe économique,  pire qu'un  tsunami, que l'explosion d'un volcan, que le pétrole de BP sur les côtes de Louisiane. mais rassurons-nous, ça ne fera pas baisser l'affluence dans les stades où les RMistes continueront à applaudir les milliardaires à crampons comme dit ( à peu près) Mélenchon. Dans la période que nous vivons, le pauvre à défaut de perspectives d'un avenir meilleur se console dans la distraction, il n'y a que ça à faire.  Il paraît que pendant l'occupation, où les gens avaient quelque raison d'avoir le moral en berne, les cinémas et les théâtres étaient pleins à craquer, bien plus qu'avant guerre. Ça avait l'avantage d'améliorer le niveau culturel des Français. Je n'en dirais pas autant du football. J'imagine les SMS hier soir : "Tavu laraklé ! laonte !!" 

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 16:38

 

candide-terre-sainte-regis-debray-L-2.jpegDans " À un ami israélien " paru en mai,  Régis Debray  s'interroge sur le conflit israélo-palestinien. La-dessus, il y eut l'affaire du bateau humanitaire turc      arraisonné en direction de Gaza. Que n'avait-il fait là, le malheureux Régis !  Les pro-Israéliens lui sont tombés dessus comme des écoliers sur un "nouveau" au mois de février dans la cour de récré .

Rien à  faire ! essayer de  comprendre une situation au-delà des idées reçues ( quitte à commettre  des erreurs de raisonnement)  propulse celui qui se questionne dans un camp ou dans un autre. Celui qui tente d'analyser une situation au bénéfice du discernement est voué aux gémonies de l'un ou l'autre camp et à la suspicion des petits malins qui sont sûrs de leur fait et se rengorgent dans leurs certitudes avec un unique credo : "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi"

Ainsi, impossible d'échapper à la grave accusation d'antisémitisme si l'on émet un semblant de critique sur un homme qui se trouve être juif ou un israélien, impossible d'échapper aux foudres des pro-palestiniens assorties d'un soupçon de racisme si l'on s'avise du moindre point de vue négatif sur Gaza, de la moindre nuance, du moindre bémol. Il faut choisir inconditionnellement entre deux légitimités affirmées, avoir un cerveau ordonné comme les cases d'un échiquier, sous peine d'être accusé d'être un con ou un traître.

Juifs et Palestiniens : deux sujets sur lesquels il vaut mieux fermer sa gueule et foncer aux abris. Pour le reste, le libre-arbitre peut s'exercer sans trop de dégâts, par exemple sur la meilleure manière d'éliminer sans inconvénients les taches sur un canapé. Il vaut mieux être accusé  d'être anti-tache ou pro-canapé, c'est moins dommageable.

Nous vivons dans un monde de factions, de clubs, de clans , de partis ( pris), de cénacles, de chapelles, de religions, de confréries, de coteries qui par nature ignorent, excluent, méprisent ou détestent tous ceux qui n'en font pas partie au nom de leur raison qui est plus raisonnable que la raison des autres. Comment expliquer autrement   le succès du Football  qui pousse jusqu'à une exacerbation himalayenne, la mauvaise foi et l'esprit de clocher chanté par Léon Zitrone à l'époque d'Interville.  le bon Léon le considérait comme la plus enviable des vertus !   Michel de Montaigne, catholique qui essayait de comprendre les protestants et de concilier son clan avec le leur, à une époque où ce n'était pas de saison, serait effaré de constater à quelle vitesse d'escargot avance l'esprit humain... quand il ne rebrousse pas chemin !

PS: Voir les articles sur Régis Debray dans Médiapart , journal en ligne pour ceux qui ont la chance ( et les moyens) d'y être abonnés.

 

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 14:00

Jean Louis Masson sénateur non-inscrit de Moselle à ne pas confondre avec Jean-Louis Masson  vice-président du conseil général du Var est l'auteur d'une proposition de loi qui a fait grand bruit il y a quelques semaines. Une proposition qui vise à faciliter l'identification des éditeurs de sites de communication en ligne et en particulier des « blogueurs » professionnels et non professionnels. Bref il demande l'interdiction pour les blogueurs d'intervenir sur le net sous un pseudo. Rien que ça. Bien entendu, levée de boucliers et pétitions. Texte n° 423 (2009-2010)  déposé au Sénat le 3 mai 2010. Pour l'instant on en est là.

Mais le croustillant n'est pas là c'est-à-dire dans l'escalade vers le fliquage généralisé que l'on est en train de subir en ce moment. J'explique : Ce brillant polytechnicien et ingénieur des mines a été obligé en 1983 de retirer sa liste après qu'il fut avéré qu'il  avait fait rédiger des tracts diffamatoires anonymes contre lui-même dans l'optique de jeter le discrédit sur Jean-Marie Rausch son rival. 

 Quinze ans plus tard il est destitué de ses fonctions  et condamné à un an d'inéligibilité par le Conseil constitutionnel pour avoir financé anonymement la campagne d'un concurrent chargé de pilonner sa rivale à droite, la centriste Nathalie Griesbech, soutenue par Jean-Marie Rausch.  Étonnant non ? aurait dit Pierre Desproges

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  • 73 ans. Retraité, écrivain à ses heures, collectionneur de collections, amateur de jazz, de cinéma de BD et de philo
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« Nous sommes nés à quêter la vérité ;
il appartient de la posséder à une plus grande puissance. »

Michel de Montaigne 

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