Certains de nos concitoyens ont une curieuse idée de la démocratie.
Pour eux la démocratie est exclusivement contenue dans les urnes. On vote quand on nous le demande, des candidats sont élus et ensuite nous retournons à la niche pour plusieurs années pendant lesquelles le citoyen veau-tant s'astreint à un docile silence radio en attendant les prochaines élections. C'est compter sans l'action ou l'inaction des élus et l'adéquation entre leurs promesses et la réalité de leur comportement. Il est assez irréaliste d'imaginer que le citoyen veau-tant n'aura pas a un moment donné, qui correspond à la limite élastique, une réaction de dignité en n'acceptant pas des discours en totale contradiction avec l'action menée. Ainsi le discours de Nicolas Sarkozy sur la fin des carrières dues à la naissance prononcé en pleine turbulence sur l'annonce de la candidature de son fils à l'EPAD avait profondément choqué l'opinion au point que 75% des citoyens manifestèrent leur total désaccord avec cette impudique et cynique démonstration de népotisme.
Nicolas Sarkozy mène se pays en autocrate et finissait par penser qu'il était porteur d'un pouvoir absolu. la Doxa en manifestant spectaculairement son indignation l'a ramené à un principe de réalité dont il n'était pas illégitime de penser que le président s'était singulièrement éloigné.
Le renoncement de Jean Sarkozy, n'en déplaise aux inconditionnels, est une victoire de la démocratie et un sérieux avertissement concernant les actions futures du président et le pouvoir supposé de son clan.
Mais ne pavoisons pas trop vite. Comme disait Mac Arthur après avoir ramassé une pâtée face aux Japonais : " Je reviendrai". Jean Sarkozy sera élu au conseil d'administration de l'EPAD grâce aux votes des godillots du conseil. Rien ne dit que lorsque l'ébullition concernant la nomination programmée à la tête de l'EPAD du prince Jean se sera calmée, le futur président nommé qui sera forcément UMP ne démissionnera pas pour laisser sa place au dauphin du Roi. N'oublions pas que le temps qui passe et l'oubli qui l'accompagne sont les armes les plus redoutables des politiques.