Les années trente correspondent à la vitesse, automobile, aéronautique et nautique. On se passionnait pour les records, les grandes traversées, marines, terrestres et aériennes. Aujourd'hui, nous sommes passés à la vitesse de la communication, à la vitesse de l'information, une nouvelle en chassant une autre dans un tourbillon qui ne permet pas de réfléchir et de comprendre en profondeur le sens de ce que l'on nous offre en pâture. Nous sommes donc condamnés à une superficialité provoquée par nécessité concurrentielle par ceux qui nous informent et par delà téléguidée par ceux qui nous gouvernent, car la succession des "affaires" nous distrait des problèmes de fond,: l'injustice sociale, les SDF, le traitement infligé aux sans-papiers, le chômage, les fermetures d'usines provoquées par l'avidité des actionnaires, les promesses non-tenues et vite oubliées. Les affaires sont le "chichon" qui masque les vrais problèmes et les vrais scandales de cette société. Elles ont pourtant un sens à condition de pouvoir s'arrêter, s'asseoir et y réfléchir. Mais le temps médiatique ne nous le permet pas. Nous les dévorons goulûment sans prendre le temps de vider notre assiette et de nous essuyer la bouche pour passer au plat suivant sans rien goûter, sans nous remplir les papilles. Un vrai gâchis. " Et après, et après " disent les enfants impatients lorsqu'on leur raconte une histoire
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http://www.acturevue.com/ D. Perrotin dans son article "une polémique peut en cacher une autre " écrit : " Il y a eu la vidéo raciste d'Hortefeux, l'affaire des tricheries au sein du P.S, l'affaire Polanski, l'affaire Mitterrand et maintenant l'affaire Jean Sarkozy" On pourrait ajouter l'affaire Clearstream , l'affaire Julien Dray...Je crois que cette pléthore d'informations, de scandales, de déclarations hâtives, de réformes en tout genre, relève d'une stratégie : nous étourdir pour nous éviter de penser en profondeur. Il n'y a là aucune intention d'information véritable que réclame une citoyenneté responsable. Ce qui nous mène au paradoxe suivant : les mille lucioles éphémères de L'info d'aujourd'hui loin de nous éclairer, nous maintiennent dans l'obscurité.