L'ÉCONOMIE EN QUESTION

 En  ce moment, entre les économistes Keynesiens ou néo-Keynésiens,  qui ont des doutes sur la nécessité de l'austérité et les néo-libéraux qui préconisent l'austérité, la bataille fait rage. 

les États ont tranché. Ce sera l'austérité. L'austérité est-elle en mesure de redresser l'économie ? Et qui fera les frais de cette austérité ? faut-il sous prétexte de ne pas augmenter les impôts  augmenter la TVA qui est une mesure fiscale injuste qui pèse davantage sur les plus modestes ? faut-il un plan massif et prolongé de réduction des dépenses publiques  et des coupes dans les allocations sociales ? c'est la théorie néo-libérale contestée par les "économistes atterrés" qui protestent contre l'idéologie libérale et la dictature des marchés..

L'économie n'est pas une science exacte. Si elle l'était ça se saurait. Ce qui est sûr c'est que le citoyen moyen qui ne comprend pas grand chose à l'économie est condamné à voir la bataille se dérouler devant ses yeux sans bien comprendre tout de suite que la victime principale ce sera lui ( c'est déjà lui) et non pas les établissements financiers  à l'origine de tout ça. 

On entend tout et n'importe quoi sur le sujet et des théories émises par des messieurs très doctes considérés comme des experts incontestables et qui sont généralement contradictoires. Ce qui inquiète c'est que l'un des très rares livres en langue française a avoir anticipé la crise  des crédits immobiliers aux USA qui sont à l'origine de la crise mondiale n'a pas été écrit par un économiste... mais par un anthropologue Paul Jorion ( vers la crise du capitalisme. la découverte 2007) Il avait d'ailleurs eu un mal de chien à se faire publier.

Alors, on peut  peut-être se dire en paraphrasant Clémenceau que l'économie est une chose trop sérieuse pour la confier à des économistes et qu'en conséquence il vaudrait mieux la confier à des anthropologues !

Comments

[claudioo]

il y a deux jours sur france 2 le matin, ""un scientifique"" de l'explication économique s'est évertué à expliquer pourquoi le smic ne pouvait pas être augmenté. ce serait une catastrophe sur le
coùt des produits. alors moi qui suis un peu imbécile j'ai fait un petit calcul simple à partir des éléments de gestion que j'ai appris de mon patron. les entreprises qui ont beaucoup de
personnel (batiment-imprimerie par exempleont un cout du travail qui pése pour 30% dans leur bilan. c'est en principe un maximum et c'est plus souvent proche de 28%. une augmentation de 1.6%
représente 0.41% du coût global. mais le smic ne représente pas la majorité des salaires. là où je bosse par exemple, sur 65 personnes, il y a 3 smics. l'effet est donc négligeable sur les coûts.


mais ce qui est le plus choquant, c'est qu'on ne parle toujours que de coûts salariaux et jamais d'organisation du travail, jamais de l'intérêt des salariés à leur poste alors que c'est au moins
aussi important. il y a un gros travail de réflexion à faire sur ce sujet car on est en pleine régression. l'automatisation qui se généralise crée des postes de superresponsables très bien payés
qui dirigent des presse-boutons qui ne se posent pas trop de question. si tout va bien, ça roule;mais dès que quelquechose grippe, c'est l'ensemble qui est grippé. c'est un peu comme si la neige
était tombée sur une route en pente. la compétence des salariés est bien en cause dans de nombreux cas. j'en saios quelquechose, j'ai fait de la formation pendant des années lorsque j'étais chef
d'atelier et depuis que j'ai renoncé à ce poste pour reprendre un poste de base, tout est arrêté et je suis prié de ne pas m'intéresser aux jeunes qui arrivent ety ne sont pas là pour devenir des
o.h.q intéressés à l'entreprise mais des automates interchangeables qui peuvent partir à tout moment. dans un an je serai en retraite et il est grand temps. mais je plains les jeunes qui arrivent
sur le marché.

[GIHER]

ça m'amène à une réflexion  annexe sur l'intérêt du travail qui n'a pas de rapport direct avec le sujet de cet article.


Quand j'ai débuté dans le bâtiment en 1958, j'étais grouillot dans une agence d'architecte à Paris. Autrement dit je n'avais aucune qualification juste un niveau certificat d'études, ce qui était
beaucoup plus solide que ce que l'on peut imaginer aujourd'hui ( moi, au moins, je savais faire une règle de trois ce qui est plus utile que de savoir faire des calculs complexes sans
application). Je faisais les courses, et je recopiais en 6 exemplaires les corrections au stylo rouge faits par mon chef sur des mémoires d'entreprises épais comme des bottins. j'ai cru en
mourir. Je tirais donc au flanc et essayais d'en faire le moins possible en tentant de penser à autre chose tellement je m'emmerdais. j'avais une réputation de fainéant et était en rébellion par
à rapport à la connerie de ce qui m'était imposé . A partir du moment ou j'ai commencé à avoir un semblant de responsabilité sur un travail un peu plus créatif, je suis parti en flèche et à un
certain moment on me trouvait même un peu trop stakanoviste !


La morale de cette histoire, c'est que ceux qui ont un travail passionnant et pas  épuisant physiquement sont des seigneurs quel que soit leur niveau de salaire (dans la limite de la
décence) et que pour eux la date de départ à la retraite n'est pas vraiment primordiale. Pour les autres ceux qui triment en regardant leur montre dix fois par jour, ce qui est une grande
souffrance, car la pénibilité du travail n'est pas seulement physique elle peut-être morale ce qui souvent fait aussi mal, pour eux la retraite devrait être à 50 ans. Ce que je dis là va encore
faire des vagues, mais bon, on débat ou l'on  ne débat pas ?

[barovin]

Ec onomistes et experts en tout généralement bien rémunérés pour nous dire le contraire actuellement de ce qu'isl nous disaient il n'y a pas si longtemps. Une chose est sûre..il ne faut surtout
pas augmenter le SMIC..Vous pensez 8,99 € de l'heure brut...ca pourrait nous conduire à la ruine...C'est tellement incrusté dans les esprits qu'ils vous regardent comme des extra terrestres, si
vous montrez, ne serait-ce que quelques vélléités à défendre l'idée d'une augmentation, non seulement du SMIC, mais des bas salaires...Mais vous n'y pensez pas, notre pays perdraient en
compétitivité...En y réfléchissant bien, ds quelle compétition se trouve engagé notre pays...AH...! mais j'y suis, il s'agit d'une compétition de paupérisation des peuples du monde, afin que ce
dégage une "nomenklathura"  de l'argent roi gagné sans causes....c'est à dire sans créer de richesses ni de services et encore moins d'emploi...En fait, une guerre sans les fusils et les
atrocités de 1914/1918, car ils n'ont pas encore trouvés le moyen d monter les peuples les uns contre les autres...ce n'est pas faute d'avoir essayé de nous pondre une guerre de religion "new
look" et de raviver les vieux démons de la xénophobie...Pour autant, le champ de bataille existe et les morts se compteront bientôt par centaines de millions..tout ceux que la famine, la maladie
et les séismes  emporteront et cette guerre chariera son lot d'éclopés, de déstructurés  d'une vie de précarité et de paupérisation accélérée...


Franchement, à la veille de noël, j'espère me tromper.....Mais pour moi, le combat continuera pour uen societé juste, Républicaine et démocratique afin de monter à ce monde d'esbrouffe que
l'Humanité dépassera ses dogmes imbéciles et égoïstes qui ne mèneront qu'au désastre...

[GIHER]

content de voir, barovin, que ta boussole indique toujours bien le nord. Il faut effectivement lutter contre cette idée insidieuse que les choses sont ce qu'elles sont, qu'il n'y a pas
différentes manières de les concevoir, qu'il n'y en a qu'une seule et qu'elle à droite.