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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 12:39

Ne nous attardons pas sur ces politiques qui ne se sont jamais sentis autant de gauche qu'en ce moment après avoir copieusement trahi leur famille de pensée pour un maroquin, quelques honoraires ou une légion d'honneur. Jean-Pierre Jouyet, Bernard Kouchner, Fadela Amara, Jacques Attali,  Stéphane Richard. On peut même y ajouter Jacques Lang et je ne serais pas étonné qu'Alain Minc les rejoigne. Il faut s'attendre dans les semaines qui viennent à d'autres ralliement de rats qui sentent que le navire sarkoziste prend l'eau. Le cas de Stéphane Richard patron de france-télécom est le plus intéressant. Il avait d'abord annoncé à France-Info qu'il voterait aux primaires socialistes. voici ce qu'il avait déclaré : "C’est une élection qui est ouverte à tous les Français, et je ne vois pas pourquoi moi, comme n’importe qui d’ailleurs, se sentirait exclus de cela. Moi je suis concerné par la vie politique de mon pays, j’ai mes options politiques qui ne concernent que moi, là c’est pas le chef d’entreprise qui parle c’est le citoyen. Ça m’intéresse, je trouve qu’on nous donne la possibilité d’avoir une influence sur le casting de l’élection présidentielle, c’est quand même très important, et donc oui je le ferai. Par ailleurs, je me sens tout à fait en harmonie avec la plateforme de valeurs qui sera proposée à tous les électeurs des primaires dans quelques jours."

Une semaine plus tard il se ravisait avec la même vigueur :

"Non, je serai à Paris dimanche, mais je n’irai pas voter aux primaires. Pour moi c’est une situation qui est très claire, ma famille de pensée c’est la gauche, je viens de là, je ne la renie pas. En même temps j’ai travaillé en 2007 dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy, à sa demande, avec Jean-Louis Borloo, et Christine Lagarde. Je suis heureux et fier d’avoir fait cela. Je pense que l’on a fait des choses utiles pour noter pays. Mais ce qui me guide aujourd’hui, c’est ma responsabilité de président de France Télécom, je pense que dans cette position là je dois avoir une neutralité absolue, et j’ajouterai que je ne veux absolument pas que cet acte éventuel soit interprété comme une sorte de défiance envers le président de la République à qui je conserve une fidélité absolue."

Le retournement de veste électoral c'est simple comme un coup de fil, que Stéphane Richard a probablement reçu de Sarkozy. Comment, sinon, pourrait-on en une semaine prendre un virage à 180° avec autant d'impudeur  sans se discréditer définitivement ? 

 

Comment Stéphane Richard a-t-il fait pour réaliser au bout d'une semaine que sa responsabilité de président de France-Télécom exigeait une neutralité absolue ! ?

Comment peut-on affirmer adhérer aux valeurs de gauche et se sentir dans le même temps fier de s'être compromis dans l'aventureuse entreprise néo-libérale de Sarkozy dont le but ultime est d'éradiquer une bonne fois pour toute le Programme du conseil National de la Résistance. 

Stéphane Richard, n'est plus une girouette, c'est un derviche tourneur.

Alors, je crois qu'il serait bon de se rappeller que les valeurs de la gauche sont radicalement incompatibles avec celles des néo-libéraux, dont bon nombre vont se découvrir la fibre socialiste dans les semaines qui viennent, et faire en sorte que les candidats à la primaire se souviennent de cette phrase attribuée à différents auteurs ( Voltaire, Maréchal de Villar, Jean le Bon...) : "Mon Dieu, gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge"

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commentaires

F
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Oui c’est vrai, je ne comprends rien à rien, mais ce n’est pas très important ,pour notre pays, ce qui l’est tu le conviendras c’est que tes icônes du moment<br /> eux aient bien compris que dans le cas où le peuple les désignerais ce qui n’est pas souhaitable, mais envisageable ,que le bémol qu’ils doivent mettre devant leurs ambitions doit être en<br /> proportion de la hauteur de la dette . <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> influence et trafic magouilleux en tous genres révèlent la pauvreté d'un esprit politique. Et toc. bon dimanche, Giher... tu rejoins, avec ton oeil exercé et affûté, le Yann Bartès du peit<br /> journal de canal + je te signale.... qui pourrait bien profiter de tes coups de griffe. Rooo le beau tigre <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Voilà bien qui s'inscrit dans les contours d'une pensée dichotomique droite OU gauche, exclusifs de toute autre approche. Dès lors que le choix d'une personne (quelle qu'elle soit) risque<br /> d'avoir de près ou de loin une influence sur notre mode de vie, il est légitime que nous puissions donner notre avis sur cette personne. C'est la base de la concertation, et c'est pour cela qu'il<br /> faut voter aux primaires socialistes, car les probabilités de prise de pouvoir par le PS ne sont pas si négligeables que l'on puisse s'en désintéresser.<br /> <br /> Il ne me semble pas indispensable que pour évaluer des objectifs et donner un avis la capacité d'une personne a atteindre ce qui nous paraît être le mieux (ou le moins mauvais) de tout ou partie<br /> de ces objectifs, nous devrions en préalable adhérer à un système de valeurs quelconque. De ce point de vue, et au cas où le PS viendrait "aux affaires", je préfèrerais nettement avoir Manuel<br /> Valls comme président, et je suis plutôt satisfait qu'il me soit possible de l'exprimer.<br /> <br /> Quant aux "systèmes de valeurs", ils doivent être perçus comme résultante intimement liée aux actions et aux solutions proposées et non posés arbitrairement comme source de ces actions. En<br /> d'autre termes, comment admettre que l'on puisse promettre une augmentation de cinquante pour cent du budget de la culture, et donner à penser que le système de valeurs de référence met en bonne<br /> place l'augmentation du pouvoir d'achat des français? Mon propre système de valeurs aurait tendance à mettre en préalable la cohérence entre les objectifs et les actions proposées pour les<br /> atteindre. Il est vrai que la démagogie, certes aspiratrice d'électeurs, n'y a pas la place prépondérante qu'elle occupe aujourd'hui dans les discours politiques.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Oh la la la vie en rose<br /> Le rose qu'on nous propose<br /> D'avoir les quantités d'choses<br /> Qui donnent envie d'autre chose<br /> Aïe, on nous fait croire<br /> Que le bonheur c'est d'avoir<br /> De l'avoir plein nos armoires<br /> Dérisions de nous dérisoires car<br /> <br /> Foule sentimentale<br /> On a soif d'idéal<br /> Attirée par les étoiles, les voiles<br /> Que des choses pas commerciales.....<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> <br /> <br /> <br />  Oui après tout ,l'appel à la scalpation des collabos  et la remise en<br /> application du  programme du conseil nationale de la résistance (1944)c'est ce que l'on peut définir à gauche  comme un pas de géant ,cette idée « novatrice » reste  pour les conservateurs purs et durs de gauche<br /> la base de leur idéologie , à condition d’éviter de pousser  le vice de  le replacer dans le contexte<br /> actuel ces événements vieux de 65 ans (nous sommes en 2011) ces mesures ont été parmi d’autres  ,une solution dans un monde encore en guerre<br /> <br /> <br /> Notre monde  de libre  échange où l'Europe  avance dans la<br /> tourmente la douleur,et au forceps ,attend de ses politiques ,plus d’imaginations , de clairvoyance ,.et une adaptation  permanente dans cette<br /> crise ,et non d’une réplique de notre histoire  aux relents de guerre froide <br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Décidément mon pauvre Foujuste tu ne comprends rien à rien. Bien sûr que le monde à changé et nous nous trouvions à ce moment ( en 1945) dans une situation nouvelle ou justement tout était à<br /> refaire. Et c'était le bon moment pour reconstruire une société plus juste et plus solidaire en donnant leur juste place à ceux ( tous ceux) qui étaient chargé de reconstruire. Bien entendu les<br /> structures mises en place à ce moment là par les communistes et les socialistes avec une volonté en partie autogestionnaire ne pouvaient convenir aux anciens détenteurs du capital (<br /> collaborateurs ou non ) qui ont fait tout ce qu'il fallait pour démolir cette nouvelle politique et reprendre en main les rennes du pays...comme avant. C'est un patron ami de Sarkozy qui au<br /> moment de l'arrivée au pouvoir de ton héros a déclaré qu'il fallait définitivement éradiquer le programme du Conseil National de la Résistance parce qu'il estimait qu'il en restait des traces<br /> fâcheuses notamment dans le système social français. Et effectivement ce programme d'éradication est en marche : démantèlement des services publics, appauvrissement des plus pauvres, renforcement<br /> de l'oligarchie qui derrière les institutions républicaines dirige le pays, avantages donnés aux plus riches. Le programme du CNR en dehors de la politique qu'il représentait définissait un état<br /> d'esprit Républicain et social adaptable à toutes les périodes. C'est cet état d'esprit que la clique au pouvoir a tenté d'éradiquer et elle est en train d'y parvenir. Heureusement le petit homme<br /> a poussé le bouchon un peu trop loin et ça commence à gronder  dans la France d'en-bas. Vivement 2012 !<br /> <br /> <br /> <br />

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  • GIHER
  • 73 ans. Retraité, écrivain à ses heures, collectionneur de collections, amateur de jazz, de cinéma de BD et de philo
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