UNE PETITE VOIX DANS L'HÉMICYCLE

Marietta Karamanli députée PS de la Sarthe a fait entendre sa petite voix lors du débat du 8 décembre à la chambre des députés sur l'identité nationale. Une petite voix pour un grand et beau discours.

Applaudie par la gauche, félicitée par quelques députés de droite, elle n'a pas eu droit à une réponse du ministre de droite Eric Besson qui a répondu a toutes les interventions de l'opposition sauf à la sienne. Voici un résumé de ce qu'elle a dit :

j’ai exprimé, à partir de mon expérience personnelle, (ayant été la moitié de ma vie « étrangère » !) ce que je pensais qu’être français signifiait. D’emblée, j’ai indiqué que c’était périlleux que l’Etat cherche à dire ce que cela signifie et, ainsi, à « cadrer » des sentiments. En la matière, il ne peut dire « le vrai » car il ne peut y avoir d’objectivité ! J’ai rappelé que née en Grèce, venant d’un milieu modeste, ayant résisté à l’adversité et aimant la liberté, la France m’avait fascinée depuis l’adolescence. J’aimais et j’aime la langue française, la culture française qui est faite de création et est propice au changement, la morale laïque qui respecte les individus, le fait de pouvoir y être reconnue pour ce qu’on y est et non seulement par sa famille, sa religion, son travail ou son entreprise, son pays d’origine…enfin que la France est habituellement un pays curieux des cultures des autres et apte à œuvrer dans le monde sans penser en être le maître ! J’ai dit qu’ « être Français ce n’est pas quelque chose de figé, quelque chose dont l’essence nous échapperait pour être décidé par en haut ! » Enfin j’ai appelé à ce que nos valeurs, y compris celles que nous appelons nationales, puissent avancer et se renouveler.  

Elle a cité le  géographe Jacques Ancel persécuté et assassiné par les nazis : « un État se marque sur une carte, une nation est une communauté morale plus malaisée à circonscrire ». Il ajoutait : « Ce serait puérilité que de tracer des sentiments dans le rigide cadre des territoires ».

Vous pouvez retrouver le texte intégral de l'intervention de Marietta Karamanli sur  http://www.mariettakaramanli.fr/

Comments

[Traumatisme]

Si être Français, c'est faire l'apologie du national socialisme. Reprendre les thèses du Front National. Vanter l'aventure colonialiste. Penser que les idées poujadistes sont républicaines. Je ne
suis pas de cette identité ramassée sur elle-même et haîssante. Si être Français, c'est chosir entre le catholisisme, le judaïsme ou la religion musulmane ou toute autres sectes , je ne suis pas
de cette identité qui rabaisse l'humain au rang de petit soldat servile  d'un dieu hypothétique. La France qui m'agrée, est celle des lumières, celle de  Voltaire, Diderot,
 d'Hugo, de Jaurès...la France des idées philosophiques, de celles qui ont ouvert l'esprit de centaines de millions d'humains à travers le monde. Pas celle de l'UMP, mais celle du CNR
(Comité National de la Résistance) qui a mis l'humain au coeur de la société des 30 glorieuses en assurant la cohésion sociale, celle que tente de détruire SARKOZY et CONsorts.

[GIHER]

Pas mieux !!

[foujuste]

si les socialistes se mettent à entendre des voix ,qui  ne viennent pas du ciel , mais de la bouche même ,de l'arrière cousine d'une certaine pucelle
d'Orléans , c'est d'après les plus pieux le signe attendu , on connaît la suite de l'histoire !!! 

[83600]

Très pertinente cette petite voix qui à mon humble avis a de l'avenir si elle n'est pas mangée par les loups ou pachidermes. Une autre petite voix qqui elle aussi se détache du lot celle
de Najat Belkacem, conseillère régionale socialiste de Rhône-Alpes.

[mocekx]

en effet un discours remarquable; moi même j'ai essayé de définir cette notion comme une virtualité où les les éléments d'une nation se reconnaissent par je ne sais quels liens sous- jacents une
communauté de destin! comment veut on que ceux qui vocifèrent leur xénophobie ordinaire puissent définir une telle notion! 

[sylvie]

Une député qui parle en connaissance de cause, et pas par ouÏ dire, c'est bien et assez rare pour être salué. Non réponse de Besson ? Que pouvait-il répondre, ce valet aux ordres ? Rien.