J'avais déjà expliqué dans un article du 2 /2/2009 du défunt blog agrume que le bouclier fiscal était une mesure directement inspirée d'Adam Smith, philosophe économiste ( 1723-1790).
Autant dire que l'idée n'est pas neuve : Enrichir les riches pour qu'ils consomment ou entreprennent au bénéfice des pauvres afin que ceux-ci foutent la paix aux riches dans une sorte de statuquo fragile, de relative paix sociale qui ne règle aucunement la désharmonie sociale de fond mais qui la rend assez supportable pour éviter les émeutes.Chacun étant un peu bénéficiaire des ambitions des autres à différents degrés. Je donne un biscuit à mon chien pendant ce temps-là je peux manger tranquillement mon entrecôte ! Cette régulation "naturelle" Adam Smith l'appelait "la main invisible" .
L'homme est égoïste par nature pensait Adam Smith et c'est une bénédiction car la rapacité des plus forts pour être assouvie doit faire appel à d'autres moins entreprenants. Comme ça tout le monde est content. C'est toujours le même argument moral que nous sortent les ultra-libéraux d'aujourd'hui. Le hic, C'est qu'Adam Smith ne prenait en compte que la productivité produisant des richesses à répartir. Il ignorait la financiarisation des marchés ( l'argent qui produit de l'argent) et qui a failli faire exploser la planète par l'hystérie de rapacité qu'elle a provoquée.
En attendant, le président, son gouvernement et sa majorité continuent de penser que le bouclier fiscal y'a pas meilleur pour les pauvres, malgré quelques rognes et pas seulement dans l'opposition et qu'il est un bon coup de pouce à la "main invisible". Le débat sur le budget vient de le démontrer brillamment : Le mot d'ordre est "touche pas à mon bouclier fiscal."
Ce qui est dommage, c'est que cette mesure en faveur des riches n'a pas démontré qu'elle a été utile pour l'économie globale de la France. Elle n'est utile que pour préserver le socle électoral du président. Et il en a bien besoin de son socle électoral le président.
Si l'on se réfère au sondage du site expression publique.com. entièrement consacré à Nicolas Sarkozy les résultats sur 5241 personnes consultées sont accablants, mais parallèlement les résultats du questionnaire ;"Après les européennes donnez votre avis sur la gauche, le Parti socialiste et les verts", sont tout aussi accablants en ce qui concerne la confiance faite aux différents partis de gauche et du centre.
D'un côté un président de la République majoritairement détesté et de l'autre des partis de gauche qui inspirent très peu la confiance. C'est la problématique actuelle de ce pays. Il serait temps d'y réfléchir et d'agir en conséquence.