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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 11:51

Après le tsunami de Mai-68, Charles de Gaulle proposa "la participation". C'était trop tard et surtout vécu comme une tentative pour sauver les meubles. La participation ne réglait pas tous les problèmes sociétaux loin de là et notamment esquivait la libération des mœurs suggérée par "les agités" et qui reste l'essentiel de l'apport de Mai 68. Sur ce plan Charles de Gaulle était un homme du XIXe siècle. mais sa proposition était  pourtant un sérieux pas en avant. Le problème, c'est qu'une bonne partie des citoyens en avaient marre de la monarchie constitutionnelle ( sous laquelle nous vivons toujours) et de l'écrasante figure tutélaire du "père". Ils étaient devenus sourds à toute proposition et ça arrangeait bien ceux qui détenaient le pouvoir économique et qui ont dû penser :" il a pété une durite le vieux !" A gauche on croyait encore dur comme fer à la dictature du prolétariat et aux lendemains qui chantent. La participation mettait en danger la lutte de classes et contestait le bien-fondé de la dialectique marxiste. Elle ne pouvait être qu'une collaboration de classes vécue comme une trahison. Le référendum qui suivit fut un échec, de Gaulle se retira, mourut peu après et la participation fut pour l'essentiel enterrée. 

 Voici l'extrait d'un entretien de Charles de Gaulle sur la participation radiodiffusé et télévisé avec Michel Droit le 7/6/1968 et qui pose clairement le problème en proposant une solution intéressante mais qu'on peut bien entendu discuter :

"D'abord, il y a le communisme qui dit : créons d'office le plus possible de biens matériels et répartissons-les d'office de telle sorte que personne n'en dispose à moins qu'on ne l'y autorise. Comment ? Par la contrainte. La contrainte morale et matérielle constante, autrement dit, par une dictature qui est implacable et perpétuelle, même si, à l'intérieur d'elle-même, des clans différents s'en saisissent tour à tour en se vouant aux gémonies; même si, depuis que se système est en vigueur en certains endroits, ses chefs, à mesure qu'ils se succèdent, se condamnent les uns aux autres, comme s'il était prouvé d'avance que chacun devrait échouer à moins qu'il ne trahisse. Non, du point de vue de l'homme, la solution communiste est mauvaise.

Le capitalisme dit : grâce au profit qui suscite l'initiative, fabriquons de plus en plus de richesses qui, en se répartissant par le libre marché, élèvent en somme le niveau du corps social tout entier. Seulement voilà: la propriété, la direction, le bénéfice des entreprises dans le système capitaliste n'appartiennent qu'au capital. Alors, ceux qui ne le possèdent pas se trouvent dans une sorte d'état d'aliénation à l'intérieur même de l'activité à laquelle ils contribuent. Non, le capitalisme du point de vu de l'homme n'offre pas de solution satisfaisante.

Il y a une troisième solution: c'est la participation, qui, elle, change la condition de l'homme au milieu de la civilisation moderne. Dès lors que des gens se mettent ensemble pour une oeuvre économique commune, par exemple, pour faire marcher une industrie, en apportant soit les capitaux nécessaires, soit la capacité de direction, de gestion et de technique, soit le travail, il s'agit que tous forment ensemble une société, une société où tous aient intérêt à son rendement et à son bon fonctionnement et un intérêt direct. Cela implique que soit attribuée de par la loi, à chacun, une part de ce que l'affaire gagne et de ce qu'elle investit en elle-même grâce à ses gains. Cela implique aussi que tous soient informés d'une manière suffisante de la marche de l'entreprise et puissent, par des représentants qu'ils auront tous nommés librement, participer à la société et à ses conseils pour y faire valoir leurs intérêts, leurs points de vue et leurs propositions. C'est la voie que j'ai toujours cru bonne. C'est la voie dans laquelle j'ai fait déjà quelques pas; par exemple en 1945, quand, avec mon gouvernement, j'ai institué les comités d'entreprises, quand, en 1959 et en 1967, j'ai, par des ordonnances, ouvert la brêche à l'intéressement. C'est la voie dans laquelle il faut marcher."

Qui disait : "l' Histoire ne se répète pas, elle bégaie" ? C'est Karl Marx, je crois.

Quand on lit ça, par comparaison, on trouve Nicolas Sarkozy vraiment minuscule.

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 09:43
Je n'aime pas beaucoup les commémorations, les jubilées qui tendent à nous présenter une vision artificielle des événements. Ils ont souvent une utilité de remplissage, celle de jeter de l'encre sur du papier et des images sur les écrans de télévision. Et ce n'est pas la commémoration de la chute du Mur de Berlin qui me fera changer d'avis.
Pendant que l'on s'offusque rétrospectivement de ce mur indigne symbole de l'échec du communisme, d'autres se dressent entre Israël et la Cisjordanie, entre le sud des USA et le Mexique, dont on s'offusque beaucoup moins, peut-être parce qu'ils sont moins intéressants sur le plan médiatique mais surtout parce qu'ils pourraient provoquer de douloureuses interrogations.
Mais revenons au Mur de Berlin dont la chute assura le triomphe d'un système de production sur un autre système de production moins efficace., de la liberté sur l'asservissement, de l'abondance sur la pénurie, du bonheur sur la tristesse etc...
les populations de l' Est ont vite compris que l'univers capitaliste n'était pas aussi paradisiaque qu'il semblait l'être au point que certains en sont venus à regretter le communisme. ce qui peut paraître un comble.
Les Allemands de l'ex-RDA pouvaient comparer deux systèmes d'asservissement :" le communisme asservit les travailleurs à travers l'État en usant du mythe collectiviste. Le capitalisme met les travailleurs sous la coupe du Capital en jouant sur le slogan de la libre entreprise (1). C'est juste la méthode d'asservissement qui a changé.
Un mur politique est finalement plus vulnérable à une opposition parce qu'il peut finir pr déclencher un sentiment de révolte. " Le mur de l'argent n'oppresse pas frontalement comme le fait une dictature. La marchandise asservit ceux qui en sont privés les rendants esclaves du système en leur imposant de travailler pour une faible rémunération. la marchandise asservit d'une autre manière les accédants aux biens et services, non seulement en les rendant addicts à ce qu'ils ont, mais en leur faisant miroiter l'étage suivant de la réussite matérielle" (2)
Tout triomphalisme sur la chute du Mur de Berlin devrait s'accompagner d'une réflexion sur ce que l'on en a fait. 

(1) et (2) extraits du remarquable article de Bernard Dugué sur agoravox  intitulé :" le Mur de Berlin est tombé mais pas le mur de l'argent"
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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 09:01
La cour des comptes n'a qu'une seule utilité, celle de nous informer d'année en année des gaspillages parfois faramineux de l'état et à inciter les plus honnêtes des contribuables à la fraude fiscale, devant tant de désinvolture avec le contenu de leur propre portefeuille. Car tout le monde sait qu'il n'y aura pas de sanction. Juste un petit pincement d'oreille, de celui qu'on inflige aux incorrigibles garnements.
La cour des comptes, en termes mesurés, critique les 170 millions d'Euros de la présidence de la France à l' Union Européenne. Une France à la dette faramineuse, une France au déficit gigantesque. Fâcheux symbole en période de crise alors qu'on nous explique qu'il faut faire des économies sur tout et principalement sur les dépenses de santé et qu'il faudra bien rembourser les cadeaux indispensables faits aux banques dans le cadre d'une crise dont elles portent l'entière responsabilité.
Dans ce contexte, la révélation des 16,6 millions d' euros dépensés dans le cadre du sommet de l'Union pour la Méditerranée fait un peu désordre. 91 000 € de moquette, 650 000 €  de climatisation. 245 572 € pour l'aménagement de la zone bureaux présidentielle et salles d'entretien ( avec la fameuse douche. trois heures de réunion)  et 5300 € par tête de pipe pour le seul repas offert aux chefs d'état, soit plus de 5 mois de revenu mensuel de smicart. Tout ça pour une manifestation de quelques heures. Finalement l'état ne nous rend pas de comptes mais se contente de nous les montrer.
La cour des comptes nous narre chaque année une belle histoire : celle d'un état qui dilapide l'argent du contribuable sous une surveillance pointilleuse qui ne débouche sur aucune sanction. La cour des contes en quelque sorte.

 
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 15:44

Les échappés de la taxe carbone

Les députés ont adopté mardi la première partie du projet de loi de finances, consacrée aux recettes. Parmi ses dispositions, la création de la taxe carbone. En dispensant de taxe les entreprises qui sont soumises au marché européen des quotas de CO2, le gouvernement leur fait économiser deux milliards d'euros par an jusqu'en 2013. Soit presque la moitié de ce que le nouvel impôt doit rapporter à l'Etat ! Principaux bénéficiaires, quelques grandes multinationales: Arcelor-Mittal, GDF Suez, EDF, Total, Véolia environnement, Saint-Gobain, Dalkia, Lafarge... ( médiapart le 28/10/09)

 



Régime allégé pour les entreprises

C'est devenu une habitude. Tous les ans ou presque, la Cour des comptes alerte les pouvoirs publics sur le "problème" des allégements de charges sociales des entreprises. Et tous les ans ou presque, de nouvelles mesures de défiscalisation sont instaurées... Depuis 1993, le volume de ces exonérations n'a jamais cessé d'augmenter, atteignant aujourd'hui la bagatelle de 32,6 milliards d'euros. Une paille, dans la meule de foin... de blé. ( http://www.lesmotsontunsens.com/) 26/10/09

 



Charles Pasqua gonflé et increvable

après sa condamnation à un an de prison ferme dans l'affaire de l'Angolagate :

"Pasqua a soudain des idées : « Je crois que sur ces affaires de ventes d'armes, il faut que les choses soient clarifiées. Le président de la République (Chirac) était au courant de l'affaire de vente d'armes à l'Angola. Le Premier ministre (Ballamou) était au courant, la plupart des ministres aussi (Juppé aux affaires étrangères). Moi je n'étais pas compétent dans ce domaine. (…) Je demande au président de la République de lever le secret défense sur toutes les ventes d'armes, sur toutes ces opérations qui ont été réalisées à l'étranger, afin que l'on sache s'il y a eu des retours de commissions en France, et qui en a bénéficié », avant d’ajouter : « J'en ai vu d'autres et je ne me laisserai pas abattre »" 28/10/09

http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/


 
chère présidence

Presque un million d'euros par jour. C'est le coût de la présidence française de l'Union européenne, selon un récent rapport de la Cour des comptes, réalisé à la demande de la commission des Finances du Sénat, et révélé samedi 24 octobre par Mediapart (article payant).

Récemment remis à la commission des finances du Sénat, le rapport souligne que cette présidence, durant les six derniers mois de 2008 a coûté 171 millions d'euros. A comparer avec les 57 millions dépensés en 2000 et les 14 millions en 1995, dans une Europe comptant certes moins de membres à l'époque. Selon la Cour, la France a dépensé plus que la grande partie de ses voisins, dont les budgets tournent plutôt autour de 70-80 millions d'euros. Seule l'Allemagne, en 2007, "a dépensé autant que la France", souligne Mediapart.( arrêt sur image le 28/10/09)

 



Tiens voilà du boulot

le service civique volontaire promis par Nicolas Sarkozy devrait voir le jour par le biais d'une proposition de loi du groupe sénatorial radical RDSE que le Sénat a adopté dans la nuit de mardi 27 à mercredi 28 octobre avec le soutien du gouvernement. L'UMP, les centristes, le PS, le RDSE ont voté pour. Seul le PCF a voté contre.

Le Haut commissaire à la jeunesse, Martin Hirsch, a soutenu un texte qui permet "de créer le service civique que nous appelons de nos voeux". Il s'est défendu de vouloir "créer une main d'oeuvre à bon marché". Pour lui, "il s'agit de créer un cadre nouveau, d'assouvir un désir d'engagement chez ces jeunes qui l'expriment si souvent, de le déclencher chez celles et ceux qui sont dépourvus de projet". nouvel obs.com 28/10/09

 



Des UMP très distraits

Cruelle loi des séries à l'UMP. Quelques jours après l'embarrassant aveu du député UMP Jean-François Lamour - qui s'est "trompé de bouton" en approuvant la surtaxe sur les banques -, son collègue Pierre Méhaignerie a affirmé avoir, lui aussi, commis une "erreur" sur le vote du budget 2010. Le compte rendu officiel du vote solennel, mardi, sur le volet recettes du projet de budget pour 2010 indique que le président UMP de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale s'est abstenu : "Il s'agit d'une erreur. Je voulais en fait voter pour le texte." ( le point.fr 28/10/09)

Commentaire Giher : c'est pourtant pas compliqué : trois boutons sur le pupitre : pour, contre, abstention. Même moi j'y arriverais !

 


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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 09:27

 J'avais déjà expliqué dans un article du 2 /2/2009 du défunt blog agrume que le bouclier fiscal était une mesure directement inspirée d'Adam Smith, philosophe économiste ( 1723-1790).
Autant dire que l'idée n'est pas neuve : 
Enrichir les riches pour qu'ils consomment ou entreprennent au bénéfice des pauvres afin que ceux-ci foutent la paix aux riches dans une sorte de statuquo fragile, de relative paix sociale qui ne règle aucunement la désharmonie sociale de fond mais qui la rend assez supportable pour éviter les émeutes.Chacun étant un peu bénéficiaire des ambitions des autres à différents degrés. Je donne un biscuit à mon chien pendant ce temps-là je peux manger tranquillement mon entrecôte ! Cette régulation "naturelle" Adam Smith l'appelait "la main invisible" .

L'homme est égoïste par nature pensait Adam Smith et c'est une bénédiction car la rapacité des plus forts pour être assouvie doit faire appel à d'autres moins entreprenants. Comme ça tout le monde est content. C'est toujours le même argument moral que nous sortent les ultra-libéraux d'aujourd'hui. Le hic, C'est qu'Adam Smith  ne prenait en compte que la productivité produisant des richesses à répartir. Il ignorait la financiarisation des marchés ( l'argent qui produit de l'argent) et qui a failli faire exploser la planète par l'hystérie de rapacité qu'elle a provoquée.

En attendant, le président, son gouvernement et sa majorité continuent de penser que le bouclier fiscal y'a pas meilleur pour les pauvres, malgré quelques rognes et pas seulement dans l'opposition et qu'il est un bon coup de pouce à la "main invisible". Le débat sur le budget vient de le démontrer brillamment : Le mot d'ordre est "touche pas à mon bouclier fiscal."
Ce qui est dommage, c'est que cette mesure en faveur des riches n'a pas démontré qu'elle a été utile pour l'économie globale de la France. Elle n'est utile que pour préserver le socle électoral du président. Et il en a bien besoin de son socle électoral le président.
Si l'on se réfère au sondage du site expression publique.com. entièrement consacré à Nicolas Sarkozy les résultats sur 5241 personnes consultées sont accablants, mais parallèlement  les résultats du questionnaire ;"Après les européennes donnez votre avis sur la gauche, le Parti socialiste et les verts", sont tout aussi accablants en ce qui concerne la confiance faite aux différents partis de gauche et du centre.
D'un côté un président de la République majoritairement détesté et de l'autre des partis de gauche qui inspirent très peu la confiance. C'est la problématique actuelle de ce pays. Il serait temps d'y réfléchir et d'agir en conséquence.

 

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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 09:19

Le journal "Le Monde" publie une série de bouquins  qui, dit la pub, ont bouleversé notre conception du monde mais aussi ( c'est moi qui ajoute) énervé les conservateurs de tout temps et de toutes catégories. les deux premiers titres : "l'origine des espèces de Darwin et  " "Comment je vois le monde" d'Albert Einstein sont parus.
En mai 2008 la maison Bloomsbury mettait aux enchères à Londres une lettre d'Albert Einstein dont l'essentiel se retrouve dans le bouquin désigné ci-dessus.
Dans cette lettre Einstein écrivait : «Le mot Dieu n'est pour moi rien de plus que l'expression et le produit des faiblesses humaines, la Bible un recueil de légendes, certes honorables mais primitives qui sont néanmoins assez puériles.» et il ajoutait :"Pour moi, la religion juive, comme toutes les autres religions, est l'incarnation des superstitions les plus enfantines."
Le savant a souvent exprimé des points de vue complexes et en apparence contradictoires sur la question. Notamment que «La science sans la religion est boiteuse, la religion sans la science est aveugle» qui avait permis à ses exégètes de se gratter furieusement la tête. Il pensait également que l'univers et ses mystères lui inspiraient un sentiment cosmique religieux, qu'il ne croyait pas au dieu de la théologie qui récompense le bien et punit le mal, mais qu'une certaine intelligence s'exprimait dans la nature. C'est en gros ce que pensait Spinoza qui avait une conception immanente du Divin et qui pensait que Dieu et la nature c'était exactement la même chose. Ce qui d'ailleurs lui valut quelques ennuis.
Les pensées d'Einstein et de Spinoza n'empêchent pas le Vatican de poursuivre son petit bonhomme de chemin avec parfois quelques hardiesses surprenantes. C'est ainsi que l'astronome du Vatican, José gabriel Funes, qui tout en affirmant qu'il continue à croire que Dieu est le créateur de l'univers n'exclut pas l'hypothèse d'autres planètes habitées. Il a déclaré : «De même qu'il existe une multiplicité de créatures sur terre, il pourrait y avoir d'autres êtres, également intelligents, créés par Dieu » Pour avoir dit à peu près ça Giordano Bruno avait été transformé en merguez après qu'on lui eut préalablement arraché la langue pour les "affreuses paroles proférées". C'était le 17 février 1600 sur le Campo dei Fiori à Rome.
Il n'y a pas à dire le Vatican évolue ; doucement, mais il évolue. La preuve, c'est qu' il ne lui a fallu que 359 ans pour réhabiliter Galilée et reconnaître sont erreur après qu'il eut forcé le savant à abjurer sa théorie héliocentriste ( inspirée de Copernic), devant le grand tribunal de l'inquisition. Comment ne pas croire en l'homme après ça ? je vous le demande !

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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 09:53

Les années trente correspondent à la vitesse, automobile, aéronautique et nautique. On se passionnait pour les records, les grandes traversées, marines, terrestres et aériennes. Aujourd'hui, nous sommes passés à la vitesse de la communication, à la vitesse de l'information, une nouvelle en chassant une autre dans un tourbillon qui ne permet pas de réfléchir et de comprendre en profondeur le sens de ce que l'on nous offre en pâture. Nous sommes donc condamnés à une superficialité provoquée par nécessité concurrentielle par ceux qui nous informent et par delà téléguidée par ceux qui nous gouvernent, car la succession des "affaires" nous distrait des problèmes de fond,: l'injustice sociale, les SDF, le traitement infligé aux sans-papiers, le chômage, les fermetures d'usines provoquées par l'avidité des actionnaires, les promesses non-tenues et vite oubliées. Les affaires sont le "chichon" qui  masque les vrais problèmes et les vrais scandales de cette société. Elles ont pourtant un sens à condition de pouvoir s'arrêter, s'asseoir  et y réfléchir. Mais le temps médiatique ne nous le permet pas. Nous les dévorons goulûment sans prendre le temps de vider notre assiette et de nous essuyer la bouche pour passer au plat suivant sans rien goûter, sans nous remplir les papilles. Un vrai gâchis. " Et après, et après " disent les enfants impatients lorsqu'on leur raconte une histoire 

Si vous voulez prolonger cette petite réflexion, Rendez-vous sur le site Acturevue

http://www.acturevue.com/ D. Perrotin dans son article "une polémique peut en cacher une autre " écrit : " Il y a eu la vidéo raciste d'Hortefeux, l'affaire des tricheries au sein du P.S, l'affaire Polanski, l'affaire Mitterrand et maintenant l'affaire Jean Sarkozy" On pourrait ajouter l'affaire Clearstream , l'affaire Julien Dray...

Je crois  que cette pléthore d'informations, de scandales, de déclarations hâtives, de réformes en tout genre, relève d'une stratégie :  nous étourdir pour nous éviter de penser en profondeur. Il n'y a là aucune intention d'information véritable que réclame une citoyenneté responsable. Ce qui nous mène au paradoxe suivant : les mille lucioles  éphémères de L'info d'aujourd'hui loin de nous éclairer, nous maintiennent dans l'obscurité. 

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 09:43


Certains de nos concitoyens ont une curieuse idée de la démocratie.
Pour eux la démocratie est exclusivement contenue dans les urnes. On vote quand on nous le demande, des candidats sont élus et ensuite nous retournons  à la niche pour plusieurs années pendant lesquelles le citoyen veau-tant s'astreint à un docile silence radio en attendant les prochaines élections. C'est compter sans l'action ou l'inaction des élus et l'adéquation entre leurs promesses et la réalité de leur comportement. Il est assez irréaliste d'imaginer que le citoyen veau-tant n'aura pas a un moment donné, qui correspond à la limite élastique, une réaction de dignité en n'acceptant pas des discours en totale contradiction avec l'action menée. Ainsi le discours de Nicolas Sarkozy sur la fin des carrières dues à la naissance prononcé en pleine turbulence sur l'annonce de la candidature de son fils à l'EPAD avait profondément choqué l'opinion au point que 75% des citoyens  manifestèrent leur total désaccord avec cette impudique et cynique démonstration de népotisme.

Nicolas Sarkozy mène se pays en autocrate et finissait par penser qu'il était porteur d'un pouvoir absolu. la Doxa  en manifestant spectaculairement son indignation l'a ramené à un principe de réalité dont il n'était pas illégitime de penser que le président s'était singulièrement éloigné. 

Le renoncement de Jean Sarkozy, n'en déplaise aux inconditionnels, est une victoire de la démocratie et un sérieux avertissement concernant les actions futures du président et le pouvoir supposé de son clan.

Mais ne pavoisons pas trop vite. Comme disait Mac Arthur après avoir ramassé une pâtée face aux Japonais : " Je reviendrai". Jean Sarkozy sera élu au conseil d'administration de l'EPAD grâce aux votes des godillots du conseil. Rien ne dit que lorsque l'ébullition concernant  la nomination programmée à la tête de l'EPAD du prince Jean se sera calmée, le futur président nommé qui sera forcément UMP ne démissionnera pas pour laisser sa place au dauphin du Roi.  N'oublions pas que le temps qui passe et l'oubli qui l'accompagne sont les armes les plus redoutables des politiques. 

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 10:41

Nous le savions déjà et vous l'avez probablement constaté, la communication de L'Élysée  passe par des mots d'ordre ou des idées force diffusés auprès des différents porte-paroles de l'UMP  qui ont la charge de les diffuser à leur tour.
C'est ainsi que certains mots-clef où idées force  se retrouvent dans la bouche des bons petits soldats du gouvernement ou de l'UMP avec des variantes qui manifestent leur grande liberté d'expression ! Laurent Joffrin l'a rappelé mardi matin sur France info ou il a décrit ce qu'il appelle l'orchestre des roquets /perroquets. Le dernier en date des mots-clef est "politico-médiatique" destiné à stigmatiser les médias et il a été diffusé sur tous les tons. De L'inénarrable Frédéric Lefebvre, à Dominique Paillé, en passant par Xavier Darcos, Xavier Bertrand, Rama Yade, ainsi que le petit dernier David Douillet et même Bernard Accoyer, ils ont tous entamé le même refrain sur les méchants journalistes et leurs propos "politico-médiatiques". le chef d'orchestre lui-même s'en étant pris aux "commentateurs". Ce qui donne un bel ensemble d'improvisation collective sur le même thème que l'on pourrait qualifier de "New-Orleans". Quand on sait à quel point Nicolas Sarkozy a réussi à mettre les médias dans sa poche, ça fait rire. Je rappelais hier qu'en se qui concerne la liberté de la presse nous étions passés de la 35e place ce qui n'était déjà pas très brillant à la 43e place sur 175 et que 67% des Français estiment que les journalistes ne sont pas indépendants face aux pressions des partis politiques et du pouvoir. De quoi avoir le "Blues" !

Au centre de cette unanimité servile Alain Juppé passe pour un rebelle !!
(source Rue 89) 

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 10:48

Coup de colère communiqué par Didier Migaud président socialiste de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale, au site arrêt sur image au sujet du débat budgétaire qui vient de commencer à l'assemblée :"Ce soir, j'apprends à la dernière minute qu'un débat prévu dans la matinale de France Inter est purement et simplement annulé au motif de la défection de tous les contradicteurs pressentis. Du coup, les auditeurs sont privés de débat et écouteront demain matin Jean Nouvel monologuer sur le grand Paris alors même que le débat budgétaire commence dans l'hémicycle (...)" A en croire Migaud, ce n'est pas une première, et "à chaque fois, faute de participant de la majorité, le débat a été annulé, les médias subissant la plupart du temps ce diktat et renonçant à laisser l'opposition s'exprimer seule".



Le site backchich revient sur la promotion du jeune prodige Jean Sarkozy : "Légitimité" ! Le mot est sur toutes les lèvres UMP depuis l'annonce de l'élection programmée de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad (Etablissement public d'aménagement de la Défense). Toujours la même défense: le fils du président a été élu conseiller général, puis dirigeant du groupe de la majorité au conseil général. Il est donc tout à fait "légitime" qu'il puisse se présenter pour diriger la plus grande zone d'affaires d'Europe (dont, en passant, le périmètre va être quadruplé, comme le remarque le site d'Arrêt sur Images) puisque les électeurs l'ont plébiscité. Les électeurs ? Oui, les célèbres gauchistes de Neuilly-sur-Seine où, dit-on, "on élirait un âne s'il portait un collier UMP".



Rue 89 a suivi le cursus scolaire et universitaire du Prince Jean Sarkozy
  • Juin 2004 : bac L au lycée Pasteur de Neuilly (obtenu).
  • Septembre 2004 : hypokhâgne au lycée Henri-IV à Paris (abandon).
  • Septembre 2005 : prépa ENS Cachan au lycée Turgot à Paris (échec).
  • Septembre 2006 : première année de droit à Nanterre puis à Paris I (obtenue).
  • Septembre 2007 : première deuxième année de droit (rate les exams).
  • Septembre 2008 : deuxième deuxième année de droit (ne passe pas les exams).
  • Septembre 2009 : troisième deuxième année de droit (en cours).



Mediapart évoque l'implacable réquisitoire du procureur Jean-Claude Marin concernant Dominique Villepin dans l'affaire Clearstream et conclut : "Nul doute qu’après un tel réquisitoire, l’ancien premier ministre aura besoin du talent de chacun de ses quatre avocats, qui devaient plaider mercredi 21 octobre, pour échapper à une condamnation dont il n’a, depuis l’ouverture du procès, peut-être jamais semblé aussi proche."



Le nouvel Obs.com note que la France passe de la 35e à la 43e place ( sur 175) dans le palmarès de la liberté de la presse alors que "le point.fr" constate que " les journalistes sont dans le collimateur de Sarkozy


Le site Acturevue donne "le chiffre de la semaine : 67% des Français estiment  que les journalistes ne sont pas indépendants face aux pressions des partis politiques et du pouvoir. 

Le site constate dans son éditorial "la transformation de la Vème République en République de l’émotion. "

"Quand Sarkozy décide d’inviter la famille de la victime à l’Elysée ( la joggeuse assassinée). Pense-t-il aux milliers d’autres victimes de meurtres, mais aussi du chômage, ou encore aux familles des suicidés des différentes entreprises ?" 


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  • GIHER
  • 73 ans. Retraité, écrivain à ses heures, collectionneur de collections, amateur de jazz, de cinéma de BD et de philo
  • 73 ans. Retraité, écrivain à ses heures, collectionneur de collections, amateur de jazz, de cinéma de BD et de philo

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« Nous sommes nés à quêter la vérité ;
il appartient de la posséder à une plus grande puissance. »

Michel de Montaigne 

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