Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 00:18

Depuis des semaines l'UMP dénonce la place prise par la primaire PS dans les médias. Cris et gémissements. Et que font-ils ces brillants quinquagénaires au lendemain de l'élection de François Hollande ? Il ne trouvent rien de mieux que de dénigrer le programme du PS avec une mise en scène pitoyable digne des jeux télévisés les plus ringards. Résultat :  ils mettent à nouveau le PS en pleine lumière . Avec des critiques de fond assez rock n' roll, comme celle de Bachelot ( madame  dénonçant le fait que le candidat Hollande se teint les cheveux. ils y en a d'autres plus sérieuses en apparence comme celle des"emplois jeunes" qui selon le mot d'ordre de l'UMP , ne marchent pas et ont été supprimés par la droite en 2002. Or qu'apprends-je dans l'express , que : "Selon une étude des services de statistiques du ministère du Travail (Dares) publiée en 2006, les emplois jeunes ont permis à leurs bénéficiaires de s'insérer durablement sur le marché du travail. Un an et demi après la fin de leur contrat, neuf bénéficiaires sur dix étaient en emploi et sept sur dix en CDI. Les trois-quarts d'entre eux considèrent que l'expérience acquise dans le cadre de leur emploi jeune a été un "atout". 

D'autres critiques portent sur des mesures qui ne figurent pas dans le programme du PS comme l'augmentation de 50% du budget de la culture  ou la dépénalisation du cannabis. Dernier argument : un chiffrage extravagant du programme du PS, tout a fait dans la ligne des statistiques fantaisistes annoncées par Nicolas Sarkozy dans ses différents discours depuis 5 ans. Peut importe que ça soit vrai si par bonheur ça marque les esprits. Pourquoi font-ils ça au risque du ridicule ? simplement parce qu'ils n'ont pas de programme  et qu'ils n'ont pas d'autre choix que de critiquer le PS en attendant de terminer le leur, et de tenter de foutre la trouille à la frange de leur électorat tenté par la gauche. Ce qui indique tout de même un fort mouvement de déprime.

Il ne vont pas jusqu'à dire que si la gauche passe au pouvoir elle coupera les mains des petits enfants de Neuilly, mais on n'en est pas loin. Dans le même temps les porte-flingues de la Sarkozie ont la redoutable tâche de défendre le bilan du président et personne, on s'en doute, n'est pressé de s'y coller . Il semblerait que la meilleure tactique serait de les laisser s'épuiser à ragoter. De ne surtout pas entrer dans leur jeu et d'entamer à gauche une campagne dynamique, claire et rassembleuse. À condition que tous les ténors du PS jouent la même partition

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 08:41

La primaire socialiste est un très grand succès. Presque 3 millions de votants au deuxième tour. Qu'aurait dit le pouvoir si le vote avait été inférieur à celui du premier tour ? !! 

Au soir du premier tour, éléments de langage oblige, les porte-parole du pouvoir ont dépensé beaucoup d'énergie à "relativiser" le succès de la primaire socialiste. Au second tour, la relativisation a été abandonnée au bénéfice de l'incohérence . Comment, disent François Copé et Nadine Morano ( perroquet n°2) faire une politique avec de telles disparités de pensée ? On peut répondre, s'il n'y avait pas de différence ( entre Hollande et Aubry, il y en a peu) je ne vois pas pourquoi il y aurait une primaire. Et cette primaire  déprime ( excusez !) la droite qui proteste parce que pour une fois la gauche occupe davantage les plateaux télé à sa place, une fois n'est pas coutume. La droite a beaucoup dénigré cette primaire avant de trouver cette initiative excellente, bien que ses ressortissants ne soient pas tous d'accord la-dessus. Reste que l'argument principal c'est la disparité supposée des idées des candidats. Alors que c'est la moindre des choses parce qu'il faut bien que quelque chose les distingue les uns des autres sur la base d'un socle:  le programme du PS. C'est là que la mauvaise foi de Jean-François Copé apparait en pleine lumière : Si l'UMP envisage sérieusement des primaires pour 2017, il faut imaginer que les candidats ne seront pas tous d'accord sur tout, ou alors, inutile de faire des primaires !! Il faudra au moins résoudre cette contradiction-là ! On peut compter sur la mauvaise foi de Copé !

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 10:42

J'ai trouvé cette phrase d'Edgar Morin qui éclaire son œuvre : "L’éthique complexe conçoit que le bien puisse contenir un mal, le mal un bien, le juste de l’injuste, l’injuste du juste"

Si on l'applique aux quatre années et demi de gouvernance à droite que nous venons de subir. Il est sûr que ce je considère comme un mal ( je ne suis pas le seul !) contient au moins un bien : c'est qu'il fallait en arriver là c'est-à-dire à une direction du pays, arrogante, injuste, sourde aux revendications des plus désavantagés, gouvernant au coup par coup, souvent dans la hâte,  avantageant un peu plus ceux qui ont tout, au détriment de ceux qui n'ont rien, pour qu'il y ait un sursaut du pays réel, et réel du pays. Certes, les "affaires" et "les mallettes" n'y sont pas pour rien,  ni la criante injustice sociale que de plus en plus d'entre nous subissent, mais il y a prise de conscience que les "valeurs" brandies par la droite sans que l'on sache exactement de quoi il s'agit,  mais qui sont démontrées dans sa manière de gouverner ne sont pas celles auxquelles aspire la majorité des citoyens de ce pays. Mais que la gauche qui a le vent en poupe se méfie, le peuple est versatile, il juge souvent sur des sentiments, des sensations plutôt que sur des réalités et des raisonnements étayés et surtout il continue à être dominé par le mythe enfantin de "l'homme fort", de "l'homme à poigne" qui peut fort bien emporter l'adhésion de ceux qu'il abuse. L'arsenal sarkozien est très au point, bien qu'actuellement il soit "dans les cordes", pour utiliser un terme du vocabulaire pugilistique, et se trouve dans la position du défenseur qui ne trouve rien d'autre à faire que de faire peur plutôt qu'avancer des propositions, jusqu'à utiliser grossièrement le terme de "bolchevik" pour qualifier Montebourg ou de trouver que la similitude des propositions de celui-ci avec celle de Marine Le pen est "troublante", ce qui montre l'ampleur de son désarroi. Mais il peut se redresser et surtout il a avec lui ce que n'a pas la gauche : les puissances d'argent qui ne perdent jamais de vue ce qui va dans le sens de leurs intérêts plutôt que dans celui de la communauté tout entière.

L'électorat populaire s'est souvent laissé abuser par l'idée qu'il n'était pas capable de prendre son destin en main, que l'ordre social était immuable et qu'il valait mieux se résigner à récolter les miettes de la prospérité en se tournant humblement vers ceux qui possèdent les clés du coffre. Cela a encore marché en 2007 où le peuple s'est laissé enfumer par une habile imposture ( les promesses 2007 de l'UMP ont disparu de son site ). Les primaires socialistes semblent signaler les prémices d'une émancipation. Pourvou que ça doure, comme disait la mère de Bonaparte ( le vrai)

Il est probable que François Hollande remportera la primaire socialiste. Il représente une gauche modérée qui ne risque pas de faire peur. Si elle n'est pas enthousiasmante elle est suffisamment réaliste pour  provoquer un consensus qui aura au moins l'avantage de débarrasser le pays d'une équipe ultra-conservatrice qui tente de donner le change en se parant ridiculement des atours de la "modernité" et en qualifiant la gauche de "ringarde", un qualificatif qui  pourtant va comme un gant à ceux qui le profèrent

Partager cet article
Repost0
12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 13:41

Devant le succès de la primaire du PS, on peut noter un bordel invraisemblable du côté de la droite qui s'apparente à une véritable panique. après avoir vertement critiqué l'initiative du PS qu'elle estimait non constitutionnelle et génératrice d'un fichage monstrueux - ça c'était pour communiquer la trouille aux électeurs de droite qui auraient eu l'idée de voter au primaires socialistes - la droite reconnait maintenant par la voix de François Fillon et de quelques autres dont l'ineffable  Frédéric Lefebvre que des primaires c'est finalement très bien. Pendant ce temps, le chef de la tribu Nicolas Sarkozy estime que les primaires sont contraires à l'esprit de la Ve république alors qu'elles sont prévues dans les statuts de l'UMP. Par ailleurs JF Copé déclare que la proposition de Arnaud Montebourg de contrôle des banques est carrément bolchevique. Quand il ne reste plus comme pitoyable argument que d'essayer de faire peur à son propre électorat, c'est que la panique gagne.

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 12:02

Ah ! on peut dire qu'il avaient tout fait à droite pour que ces primaires socialistes n'aient pas lieu. Pilonnage indécent, argumentation sur la non constitutionnalité de l'entreprise. Manque de pot  la mayonnaise a pris. Près de  deux millions et demi d'électeurs partageant les valeurs de la gauche se sont déplacés. Ce qui n'est pas rien.

Dans les derniers jours précédant l'élection, il y eu tout de même des réactions à droite qui laissaient penser que finalement l'idée des socialistes n'était pas si mauvaise que ça et qu'il faudrait désormais y penser et ranger au placard l'idée du "candidat naturel" Évidemment l'Élysée a enclenché son processus "d'éléments de langage" et envoyé ses meilleurs perroquets expliquer qu'il fallait relativiser. Bon ! on connait l'histoire. Rien de nouveau. On a bien vu qu'ils étaient davantage abattus que convaincus de ce qu'ils disaient

Mais au -delà de l'exercice de démocratie, la droite a constaté avec rage et horreur que cette primaire socialiste mobilisait les médias de droite et de gauche et qu'elle ( la droite) ne bénéficiait plus pendant cette période de son hégémonie habituelle. Jean-François Copé a d'ailleurs exprimé son très fort agacement à ce sujet. 

Reste maintenant, après cet incontestable succès, de savoir si le deuxième tour sera plus suivi que le premier, si l'affrontement entre les deux candidats restera aussi correct qu'il le fut au premier tour et si les tractations de couloir ne vont pas parasiter le processus démocratique.

Actuellement le clivage s'exerce entre la gauche molle ( Hollande, Valls) et la gauche dure ( Aubry, Montebourg) si on additionne, c'est la seconde qui devrait l'emporter. Mais 2,5 millions d'électeurs ne font pas le corps électoral français. Et il ne faudrait pas que la seconde tendance effarouche l'électorat mi-figue, mi-raisin et les nombreux électeurs de droite qui en on marre de Sarkozy mais pas  suffisamment pour basculer à gauche, ce qui pourrait faire le jeu de Beyrou, toujours en embuscade quoi qu'on en dise.

Les socialistes marchent donc sur des œufs. La subtilité stratégique s'impose. Il y a des jours où l'on se demande si Giscard n'avait pas un peu raison lorsqu'il disait que les Français voulaient être gouvernés au centre !

Partager cet article
Repost0
7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 12:39

Ne nous attardons pas sur ces politiques qui ne se sont jamais sentis autant de gauche qu'en ce moment après avoir copieusement trahi leur famille de pensée pour un maroquin, quelques honoraires ou une légion d'honneur. Jean-Pierre Jouyet, Bernard Kouchner, Fadela Amara, Jacques Attali,  Stéphane Richard. On peut même y ajouter Jacques Lang et je ne serais pas étonné qu'Alain Minc les rejoigne. Il faut s'attendre dans les semaines qui viennent à d'autres ralliement de rats qui sentent que le navire sarkoziste prend l'eau. Le cas de Stéphane Richard patron de france-télécom est le plus intéressant. Il avait d'abord annoncé à France-Info qu'il voterait aux primaires socialistes. voici ce qu'il avait déclaré : "C’est une élection qui est ouverte à tous les Français, et je ne vois pas pourquoi moi, comme n’importe qui d’ailleurs, se sentirait exclus de cela. Moi je suis concerné par la vie politique de mon pays, j’ai mes options politiques qui ne concernent que moi, là c’est pas le chef d’entreprise qui parle c’est le citoyen. Ça m’intéresse, je trouve qu’on nous donne la possibilité d’avoir une influence sur le casting de l’élection présidentielle, c’est quand même très important, et donc oui je le ferai. Par ailleurs, je me sens tout à fait en harmonie avec la plateforme de valeurs qui sera proposée à tous les électeurs des primaires dans quelques jours."

Une semaine plus tard il se ravisait avec la même vigueur :

"Non, je serai à Paris dimanche, mais je n’irai pas voter aux primaires. Pour moi c’est une situation qui est très claire, ma famille de pensée c’est la gauche, je viens de là, je ne la renie pas. En même temps j’ai travaillé en 2007 dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy, à sa demande, avec Jean-Louis Borloo, et Christine Lagarde. Je suis heureux et fier d’avoir fait cela. Je pense que l’on a fait des choses utiles pour noter pays. Mais ce qui me guide aujourd’hui, c’est ma responsabilité de président de France Télécom, je pense que dans cette position là je dois avoir une neutralité absolue, et j’ajouterai que je ne veux absolument pas que cet acte éventuel soit interprété comme une sorte de défiance envers le président de la République à qui je conserve une fidélité absolue."

Le retournement de veste électoral c'est simple comme un coup de fil, que Stéphane Richard a probablement reçu de Sarkozy. Comment, sinon, pourrait-on en une semaine prendre un virage à 180° avec autant d'impudeur  sans se discréditer définitivement ? 

 

Comment Stéphane Richard a-t-il fait pour réaliser au bout d'une semaine que sa responsabilité de président de France-Télécom exigeait une neutralité absolue ! ?

Comment peut-on affirmer adhérer aux valeurs de gauche et se sentir dans le même temps fier de s'être compromis dans l'aventureuse entreprise néo-libérale de Sarkozy dont le but ultime est d'éradiquer une bonne fois pour toute le Programme du conseil National de la Résistance. 

Stéphane Richard, n'est plus une girouette, c'est un derviche tourneur.

Alors, je crois qu'il serait bon de se rappeller que les valeurs de la gauche sont radicalement incompatibles avec celles des néo-libéraux, dont bon nombre vont se découvrir la fibre socialiste dans les semaines qui viennent, et faire en sorte que les candidats à la primaire se souviennent de cette phrase attribuée à différents auteurs ( Voltaire, Maréchal de Villar, Jean le Bon...) : "Mon Dieu, gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge"

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 10:57

Échec aux européennes ! échec aux municipales ! échec aux cantonales ! échec aux régionales ! échec aux sénatoriales ! Peut-on encore parler de "majorité" ?

Et les affaires, Worth/ Bettencourt, Karachi et maintenant le scandale des mallettes. Et cet entourage encombrant : Takieddine qui a une si jolie piscine dans laquelle Copé a fait trempette, et Bourgi, et Djouhri, et Bazire, et Gaubert, et Servier promu grand croix de la légion d'honneur Et ces collaborateurs consternants : Nadine Morano, Frédéric Lefebvre, Xavier Bertrand et maintenant David Douillet, sans oubliez Hortefeux et les Balkany. N'en jetez plus, la cour est pleine. Du coup, la très grave affaire Guérini et celle non moins grave de DSK qui sont à la fois un problème et une honte pour la gauche apparaissent presque anecdotiques.

Que devrait faire un vrai président de la République sous cette avalanche ? S'adresser aux Français, ne rien cacher de la situation, expliquer humblement qu'il s'agit de son premier mandat, qu'il y a eu des dérapages, qu'il faut tout de même mettre à son crédit quelques succès en politique étrangère, la réforme des universités imparfaite certes, mais tout de même, qu'il faut mettre dans la balance son énergie, sa détermination, il dirait qu'il s'engage désormais à respecter ce qu'il avait promis et qui avait obtenu l'approbation de 53% des Français, dont un bon nombre doivent se mordre les doigts de l'avoir élu et ne s'en vanteront pas aux prochaines élections. Et parmi ces promesses non tenues, la république irréprochable, l'intransigeance vis-à-vis des dictatures, la sécurité, la cohésion sociale, un logement décent pour tous. Il dirait aussi qu'il avait fait l'erreur de tout vouloir faire lui-même, de considérer les ministres et notamment le premier comme de simples collaborateurs, des perroquets débitant les éléments de langage de Guéant, et non pas comme des ministres chargés de mettre en œuvre la politique dictée par le président comme la règle de notre monarchie constitutionnelle l'exige. Il dirait qu'il regrette le bling bling, le Fouquet's, le Yatch Bolloré et d'avoir montré  ce qu'était pour lui la culture sur l'estrade triomphale de la Place de la Concorde le soir de son élection. Il ajouterait que le travaillez plus pour gagner plus ça a foiré, que le bouclier fiscal  pour faire plaisir à Neuilly avait été une erreur politique et que d'ailleurs il l'avait abrogé, qu'il regrettait la manifestation de népotisme qui consistait à vouloir faire de son fils étudiant en droit de 22 ans recalé, le président de l'EPAD. il dirait aussi qu'il avait été plutôt autiste vis-à-vis des Français, qu'il n'avait pas assez écouté le grondement qui venait d'en-bas. Il terminerait en promettant qu'il allait sérieusement nettoyer les écuries d'Augias. Bref, il serait humble et néanmoins déterminé à réparer ses erreurs et à rappeler qu'il s'estime en mesure de le faire  puisque il a déjà " fait le job" . Personnellement, je n'y crois pas pour une bonne raison c'est que je n'ai jamais réussi à le considérer comme un chef d'état, mais seulement comme un chef de clan. Finalement en considérant ces cinq années perdues on peut se demander s'il ne serait pas préférable pour la gauche que Nicolas Sarkozy soit le candidat de l'UMP aux présidentielles.

Partager cet article
Repost0
3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 10:33

Après avoir annoncé sa fracassante candidature centro-droitière à la présidence de la république, Borloo se désiste en cocufiant Paillé et  Rama Yade qui passent ainsi, mais ça n'est pas la première fois, pour des Charloo ou  des rigoloo. Et pourtant souvenez-vous : il était prêt Borloo, il avait même dit avec une assurance presque convaincante. "Cette élection nous allons la gagner". Ce "nous" c'était les centristes. Ça annonçait clairement qu'il se présentait en dissident de l'UMP que d'ailleurs il quittait, donc qu'il n'était pas d'accord mais alors pas d'accord du tout avec la politique de Sarkozy. Le Citoyen est évidemment habitué aux retournements de vestes et aux changements d'orientation des politiques qu'ils soient de droite ou de gauche. Parce que le citoyen sait que ces gens-là sont d'abord et avant tout des professionnels de la profession comme dirait Godard et que ce qui leur importe prioritairement c'est  d'être toujours dans la politique quel que soit le sens du vent. Regarder Chantal Jouanno ministre des sports UMP candidate aux sénatoriales et qui une fois élue démissionne d'un gouvernement  au bord du naufrage. Pas folle la guêpe ! comme disait ma mère. Elle sait bien que Nicolas Sarkozy est en fin de règne et que la gauche va accéder aux affaires. " Aux affaires", le terme est malheureux quand on sait qu'actuellement " Les affaires" occupent la première page des journaux. Donc Chantal Jouanno, mère de trois enfants et qui devra continuer à gagner l'entrecôte pour nourrir les chères petites têtes blondes sait très bien qu'un mandat de sénateur c'est pèpère. Elle  a confié d'ailleurs avec ingénuité à l'AFP qu'elle allait pouvoir consacrer davantage de temps à ses trois enfants.  Par ailleurs, le Sénat  ça rapporte bien et sa carrière au gouvernement connait ses derniers feux. Donc pas d'hésitation. Ce que je dis là ne me réjouit pas car je continue à croire à la politique et que lorsque elle est discréditée elle risque de devenir d'extrême droite ce qui correspond à avoir les deux pieds dans la merde et parfois pour longtemps. Pour en revenir à Borloo, j'avais dit à ma compagne que forcément il se désisterait en réalisant que si Sarkozy perdait les élections ce serait lui en priorité qui porterait le chapeau de la défaite, ce que les inconditionnels du petit homme ne manqueraient pas de lui faire savoir. Quelles tractations souterraines se cachent derrière ce désistement, nous le saurons prochainement. Mais je ne serais pas étonné que celui qui en se présentant démontrait de manière éclatante sa désapprobation de la politique de Sarkozy, devienne dans les semaines qui viennent un loyal et farouche soutien à ce président aux abois. En attendant tous ceux qui s'apprêtaient à soutenir Borloo sont orphelins. Mon chagrin est infini.

Partager cet article
Repost0
28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 14:24

Claire Thibout l'ex-comptable de Mme Bettencourt a été lavée de tous soupçons dans l'affaire du même nom, étouffée à Paris et ressuscitée à Bordeaux, cette fois avec des juges d'instruction indépendants. J'espérais que l'affaire que certains, dont Claude Guéant, estimaient terminée, rebondirait, mais sans trop y croire. On pouvait craindre que le dépaysement à Bordeaux c'est à dire loin du procureur Courroye, proche de Nicolas Sarkozy correspondrait à un enterrement de première classe. Et pourtant... Ce qui tendrait à démontrer qu'il ne faut pas toujours désespérer de la justice de son pays ! Reste que pour avoir dit ce qu'elle avait vu et entendu, Claire Thibout voit sa vie dévastée. Discréditée, traitée de menteuse, de manipulatrice et même de voleuse, elle est au chômage tout comme son mari qui avait enregistré des CD des enregistrements effectués par le maître d'hôtel des Bettencourt. Et elle vient de subir un contrôle fiscal. Donc, tout va très bien Mme la marquise !

Mais au delà de l'affaire elle-même, ce qui attire mon attention c'est le traitement judiciaire et policier subit par Claire Thibout et digne de la République Bananière dans laquelle nous sommes enfoncés jusqu'au cou. Il faut lire dans "Sarko m'a tuer" de Gérard Davet et Fabrice Lhomme  et dans Libé de ce jour, le récit hallucinant de la mésaventure de Claire Thibout ( elle fut interrogée 12 fois par la police) et des pressions invraisemblables qu'elle a subi de la part des policiers qui voulaient la faire revenir sur ses déclarations initiales. Voici un extrait de son témoignage dans Libé de ce jour : J’ai vécu un véritable calvaire. Témoin, j’ai été traitée comme une accusée. J’ai eu l’impression de devenir l’ennemi public numéro 1, notamment quand je suis descendue dans le sud de la France pour rejoindre des cousins. C’était après l’article de Mediapart concernant les remises d’enveloppes. Les policiers sont venus me chercher chez mes cousins. Il y avait des cars de police qui étaient garés devant leur maison depuis des heures. J’ai ensuite été interrogée dans la nuit à Montpellier par cinq policiers. Ils m’ont pressée de questions pendant des heures, je n’ai rien pu manger ou presque. En fait, ils essayaient de me mettre sous pression pour que je revienne sur mes déclarations. A la fin de l’interrogatoire, ils m’ont laissée en pleine nuit dans cette ville. Mes cousins ont dû venir me chercher. Dans le train du retour vers Paris, le lendemain, l’un des policiers qui m’accompagnait a encore essayé de me faire craquer. Sur le ton de la confidence, il m’a glissé : «Vous pouvez me le dire que c’est pas vrai, ne vous inquiétez pas.» Ils ont même fouillé mon sac comme si j’étais une délinquante."


Partager cet article
Repost0
24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 09:49

Cela fait des mois et des mois que Médiapart enquête sur l'affaire Karachi.  À l'époque, on ne peut pas dire que cette enquête publiée sur son site a mis le feu aux médias. Elle a été mise provisoirement au congélateur. Aujourd'hui, présidentielle oblige, on la décongèle. Elle n'est pourtant pas plus scandaleuse aujourd'hui qu'elle ne l'était hier, bien qu'elle le soit fondamentalement et qu'elle jette une nouvelle suspicion sur la planète politique. Au grand bonheur de l'extrême droite qui gagne des points dans l'opinion sur son vieux registre  démagogique qui était déjà celui des émeutes de 1934 suite à l'affaire Stavisky : "Tous pourris". 

 Rappel pour faire simple :

en 1994, la France vend des sous-marins au Pakistan. Des intermédiaires touchent des commissions (6,25%) dans cette transaction par l'intermédiaire de la Sofma. C'est une société missionnée par la DCN. À l'époque c'était légal (si, si...!) Là où ça ne le serait plus  ce serait dans l'hypothèse où des rétro-commissions auraient été versées à la France pour alimenter la campagne présidentielle de M. Balladur. Cette fois ci par l'intermédiaire d'un deuxième interlocuteur, Mercor, société off-shore imposée par Donnedieu de Vabres directeur de cabinet de François Léotard, ministre de la Défense, qui arrosait des responsables pakistanais tout comme la Sofma, avec retour partiel, dit-on, des sommes collectées (4%) vers la campagne de Balladur . Nicolas Sarkozy était à l'époque ministre du budget de M. Balladur et son porte-parole de campagne. Au centre de cette histoire l'homme d'affaire milliardaire Ziyad Takieddine, ami de Brice Hortefeux et de Jean-François Copé. Des sommes considérables sont portées sur les comptes de campagne d'Édouard Balladur. Balladur perd l'élection présidentielle. Le grand vainqueur Chirac, décide en 1996 de ne plus verser les commissions à Mercor. Quant à la Sofma elle aurait continué à payer ses agents au Pakistan jusqu'en 2001. C'est-à-dire 5 ans après la décision de Jacques Chirac. Quelques temps plus tard, en 2002 un attentat fait 14 morts à Karachi dont 11 Français de la DCN. D'après l'avocat  des familles de victimes la suspension des paiements à Mercor serait à l'origine de l'attentat. Cette histoire  est connue depuis longtemps.  Elle est passée au second plan lors de la tourmente de l'affaire Woerth-Bettencourt , qui repassera au premier plan dès que le pouvoir aura réussi à étouffer cette affaire Karachi qui s'envenime sérieusement ces derniers jours avec la mise en examen de personnages proches du pouvoir actuel.

Quand cette histoire a été soulevée, Un journaliste a questionné Nicolas Sarkozy.  Écoutez-le. On sent tout de même un certain malaise :

Question naïve : pourquoi cette affaire qui d'après le procureur Jean-Claude Marin est prescrite, intéresse-t-elle à nouveau la justice ?


Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : pour curieux seulement
  • : Ce blog qui se veut un lieu de dialogue et de réflexion, s'adresse aux curieux de tout ce qui fait l'intérêt de la vie. de la philo à la bande dessinée en passant par la musique,la vie quotidienne et la politique
  • Contact

Profil

  • GIHER
  • 73 ans. Retraité, écrivain à ses heures, collectionneur de collections, amateur de jazz, de cinéma de BD et de philo
  • 73 ans. Retraité, écrivain à ses heures, collectionneur de collections, amateur de jazz, de cinéma de BD et de philo

Texte Libre

« Nous sommes nés à quêter la vérité ;
il appartient de la posséder à une plus grande puissance. »

Michel de Montaigne 

Recherche

Archives