Mon statut de retraité, me donne enfin la possibilité de profiter pleinement de tout ce que j'ai accumulé à travers le temps d'objets culturels : disques vinyl ,CD, DVD, livres, le tout complété par le formidable outil que peut être internet . Au gré d'un vagabondage dans mes étagères, peuvent ainsi se côtoyer dans une même journée les œuvres de Kisling, une chronique d'Alexandre Vialatte, un CD de Bashung, un film de Melville, des photos de Diane Arbus, un piano-solo de Thelonious Monk.
Aujourd'hui je vous propose de partager avec vous une œuvre de Darius Milhaud, ( 1892-1974) musicien du groupe des six ( avec Francis Poulenc, Arthur Honegger, Georges Auric, Germaine Taillefer et Louis Durey.
certaines de ses œuvres (Saudades do Brasil, 1920-1921 ; Le Bœuf sur le toit, 1919 , Scaramouche, 1937) inspirées par son séjour au Brésil dont il garda la nostalgie, et le ballet la création du monde inspiré des débuts du jazz, sont passés à la postérité.
Le Bœuf sur le toit spectacle musical composé par Darius Milhaud sur un scénario de Jean Cocteau et des décors de Raoul Dufy fut présenté en 1919 à la comédie des champs-Élysées . Ce fut un beau scandale, bien que les trois représentations affichassent complet !
Il y a dans le Bœuf sur le toit écrit juste après le carnage de 14-18, une énergie sauvage, une gaité, un optimisme, l'expression d'un désir profond de vivre, d'aimer, de s'amuser, un élan apte à atténuer le souvenir de l'insupportable boucherie à laquelle d'ailleurs Darius Milhaud échappa pour raisons médicales, et c'est tant mieux car dans le cas inverse nous aurions été privés de quelques chef-d'œuvre musicaux.
Le Bœuf sur le toit est souvent utilisé comme illustration musicale de documentaires notamment sur la période bouillonnante de l'entre-deux-guerres. Il servit également d'enseigne à un célèbre cabaret.
voici une version pour piano à quatre mains ( partie 1) par Catia Capua et Maria Di Pasquale